La démission de Berlusconi, une issue ?

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Comme la Grèce, l'Italie traverse une grave crise économique et maintenant politique: l'opposition appelle a la démission de Berlusconi, le parlement doit voter des mesures anti-crise et la dette publique atteind des niveaux sans précédents.

L’Italie est tout comme la Grèce en proie à une crise politique provoquée par une scission au sein de la coalition au pouvoir et la déclaration de démission du premier ministre Berlusconi.

Berlusconi appelé à démissioner

Il est devenu clair mardi soir à l’issue du vote de la loi budgétaire au parlement que la coalition au pouvoir avait perdu la majorité absolue. Le principal rival de Berlusconi, Pierre Luigi Bersani, a déclaré sans ambages que dans la situation actuelle le  premier ministre devait donner sans tarder sa démission. Berlusconi a dit en réponse qu’il ne démissionnerait qu’après l’adoption des mesures anticrise par le parlement.

Berlusconi agit dans l’intérêt de son pays et de l’UE, affirme l’adjoint au président de Russie Arkadi Dvorkovitch. «Berlusconi fait tout pour maintenir la stabilité économique en aidant par là même l’Europe dans son ensemble. C'est un homme d’immense volonté politique, prêt à des démarches sérieuses, y compris personnelles, pour conserver la stabilité ». 

Dans la situation critique où se trouve l'Italie les actes de Berlusconi sont fondés, estime le politologue Serguei Outkine. Les mesures anticrise ne sont pas encore soumises à l’examen du parlement. Aucun éventuel successeur de Berlusconi n’a assez de prestige pour former une majorité et soutenir le projet, souligne l’expert. «Malgré les critiques, il n’existe pratiquement pas de leader comparable à Berlusconi. La lutte politique qui commencera après sa démission occupera des ressources substantielles, la situation économique s'aggravera».

Une dette publique de près de 2000 milliards d'euros

Dans le même temps, prétendent les experts, même en cas de démission de Berlusconi et d'élections anticipées, la nouvelle administration devra mettre en œuvre le projet de réduction de la dette publique. Les recommandations de l’UE font de plus en plus penser à des directives. La dette publique italienne atteint aujourd’hui près de 2000 milliards d’euros  et est donc supérieure aux dettes de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande réunies. Les obligations d’Etat italiennes établissent tous les jours des records négatifs et le déficit budgétaire atteint 120% du PIB. L'écroulement de l’économie italienne pourrait réduire à néant l’espoir de surmonter la crise européenne.

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