Le manque de respect de Mme Clinton

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La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a crititiqué les résultats des élections législatives russes à la tribune de l'OSCE. Le président russe et le ministre des Affaires Etrangères ont vivement réagi.

«Un manque de respect pour l’OSCE», c’est ainsi que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a qualifié la déclaration de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton sur «le caractère non démocratique» des législatives en Russie.

Des critiques inacceptables

Il a appelé sa collègue américaine à dialoger au lieu de monter à la tribune de l’OSCE pour plaire aux électeurs et marquer des points en prévision de l’élection présidentielle aux Etats-Unis.

En ouvrant à Vilnius la réunion du Conseil des ministres des Affaires Etrangères des pays membres de l’OSCE, Mme Clinton a vivement critiqué les législatives tenues en Russie, en les qualifiant de «non libres et d’injustes». Pour le Ministre des Affaires Etrangères russe, les propos de la secrétaire d’Etat américaine sont «inacceptables».

Serguei Lavrov y voit tout simplement une marque d’irrespect envers l’OSCE. «Ce n’est pas pour cela que nous nous réunissons au sein de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe. Ce n’est pas un lieu pour les meetings», a fait remarquer le ministre des Affaires Etrangères.

«A mon grand regret, certains de mes collègues préfèrent monter à cette tribune pour exprimer des critiques sur des sujets n’ayant absolument aucun rapport avec l’ordre du jour de la réunion. C’est le cas de ma collègue Hillary Clinton qui semble être venue uniquement pour plaire aux électeurs du Parti démocrate. Elle est repartie peu après son intervention. Hier, de nombreux ministres ont aussi quitté Vilnius. Cela confirme encore une fois que l’Organisation est marqué par une orientation critique», a-t-il ajouté.

La délégation russe espérait que la réunion à Vilnius serait l'occasion de redonner vie à l’OSCE, comme ses membres en avaient convenu au sommet de l’an dernier à Astana. Mais à l’issue de la première journée, il est devenu évident que la réforme n'allait probablement pas réussir.

Une question intérieure

Pour éviter une confrontation, la délégation russe s’est retenue de répondre immédiatement aux propos de Mme Clinton. Elle a seulement attiré l’attention des collègues occidentaux sur l’inadmissibilité d’une ingérence dans les conflits politiques intérieurs de pays tiers et de pratiquer des approches dualistes.

C’est le président russe, Dmitri Medvedev, qui a répondu à Hillary Clinton, en soulignant que le système politique était une affaire intérieure et que cette question ne relevait pas de la compétence des partenaires étrangers.

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