L’ordre du jour de la rencontre actuelle des ministres de la défense des pays-membres de l’OTAN est fait en vue d’adoucir les divergences entre les Etats-Unis et leurs alliés européens. Ainsi, le premier et le deuxième jour, la situation au Kosovo et en Afghanistan sera discutée. L’Union Européenne essaie de jouer un rôle de plus en plus actif dans la solution des problèmes kosovars, elle a sa mission à Pristina. Mais, comme les événements récents dans le nord du Kosovo l’ont montré, les policiers et les fonctionnaires européens ne pourront pas se passer pendant longtemps du soutien militaire de la part des forces otaniennes. Le nouveau représentant de l’UE au Kosovo, le diplomate slovène Samuel Zbogar dans l’interview à l’agence d’information STA a appelé la situation actuelle «le défi principal».
Pour ce qui est de l’Afghanistan, là, la situation suit un scénario encore plus inquiétant pour les Etats-Unis et l’OTAN. D’après l’aveu de l’hebdomadaire allemand Die Zeit, (les effectifs allemands sont positionnés dans les régions les plus dangereuses de l’Afghanistan), les collisions armées dans le pays deviennent de plus en plus sanglantes. Ce n’est pas par hasard que les députés du Bundestag ont déjà voté pour la réduction de la participation des militaires allemands dans les opérations des forces internationales ISAF. Le président français Nicolas Sarkozy a également promis de retirer le contingent français vers la fin de 2013. A la veille de la réunion à Bruxelles, le chef du Pentagone Leon Panetta a informé sur l’intention de Washington de terminer la phase active de l’opération afghane vers ces délais.
Mais c’est le thème iranien qui a l’air de devenir pour l’OTAN le sujet le plus actuel. Le journal britannique Tne Telegraph citant ses sources dans les services secrets américains indique que l’administration américaine a déjà informé les membres du congrès sur la vulnérabilité des sites américains à l’étranger devant les attaques iraniennes éventuelles. Donc, l’ordre du jour de la réunion de l’OTAN est directement lié à la perspective du règlement du problème nucléaire iranien. Pour le moment, Washington parle de l’Iran dans la langue du chantage et des ultimatums, a dit dans l’interview à la Voix de la Russie le directeur du centre russe des études politiques et sociales Vladimir Evseev.
Actuellement, les Etats-Unis disent à la Russie: si vous ne durcissez pas les sanctions anti-iraniennes, Israël fera une frappe sur les sites nucléaires de la République Islamique. Je pense que cette approche est incorrecte, puisqu’au fond, il s’agit d’un chantage. A mon avis, les Etats-Unis devraient chercher des arguments plus valables pour convaincre la Russie à coopérer avec les Etats-Unis concernant l’Iran. Dans le cas contraire, le risque de l’escalade des tensions augmente. Cela peut déstabiliser non seulement tout le Proche et Moyen Orient, mais aussi les marchés mondiaux financiers et énergétiques.
A l’en juger d’après l’information disponible, un des sujets du débat à Bruxelles, ce devront être justement les rapports entre l’OTAN et la Russie du point de vue du problème de l’ABM. Mais dans l’ordre du jour officiel, ce thème n’est pas marqué ce qui permet de prévoir que les scénarios «sensibles» seront discutés en marge du forum.