Une voie difficile pour Chicago

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La rencontre de deux jours des ministres de la défense des pays-membres de l’OTAN et de ses partenaires qui s’est ouverte à Bruxelles jeudi, le 2 février, occupe une place à part dans le calendrier de l’Alliance. Il reste de moins en moins de temps jusqu’au sommet de l’OTAN à Chicago en mai, c’est la ville où l’ascension politique du président américain Barack Obama a commencé.

L’ordre du jour de la rencontre actuelle  des ministres de  la défense  des pays-membres de l’OTAN est  fait en vue d’adoucir les divergences  entre les Etats-Unis et leurs alliés  européens. Ainsi, le premier et le deuxième jour, la situation au Kosovo et en Afghanistan  sera discutée. L’Union Européenne  essaie de jouer  un rôle de plus en plus actif  dans la solution  des problèmes kosovars, elle a sa mission à Pristina.  Mais, comme  les événements récents dans le nord  du Kosovo l’ont montré,   les policiers  et les fonctionnaires européens ne pourront pas  se passer pendant longtemps   du soutien  militaire de la part  des forces otaniennes. Le nouveau  représentant  de l’UE  au Kosovo, le diplomate slovène Samuel Zbogar dans l’interview à l’agence d’information STA a appelé  la situation actuelle «le défi principal».

Pour ce qui est de l’Afghanistan, là, la situation suit un scénario encore plus  inquiétant pour les Etats-Unis et l’OTAN. D’après l’aveu de l’hebdomadaire allemand Die Zeit,  (les effectifs allemands  sont positionnés dans les régions les plus dangereuses de l’Afghanistan),  les  collisions armées  dans le pays  deviennent  de plus en plus sanglantes. Ce n’est pas par hasard  que les députés  du Bundestag ont  déjà voté  pour  la réduction de la participation des militaires  allemands  dans les opérations   des forces internationales ISAF. Le président français Nicolas Sarkozy  a également promis  de retirer le contingent français  vers la fin de 2013. A la veille de la réunion à Bruxelles, le chef du Pentagone Leon Panetta a informé sur l’intention  de Washington de terminer la phase active  de l’opération afghane vers ces délais.

Mais c’est le thème iranien qui a l’air de devenir pour l’OTAN  le sujet le plus actuel.  Le journal britannique Tne Telegraph citant ses sources  dans les services secrets américains indique que  l’administration américaine  a déjà informé les membres du congrès  sur la  vulnérabilité  des sites américains à l’étranger  devant les attaques iraniennes éventuelles.  Donc, l’ordre du jour  de la réunion de l’OTAN  est directement lié  à la perspective du règlement  du problème nucléaire iranien.  Pour le moment,  Washington parle de l’Iran dans la langue  du chantage et des ultimatums, a dit dans l’interview à  la Voix de la Russie le directeur  du centre russe  des études politiques et sociales Vladimir Evseev.

Actuellement,  les Etats-Unis disent à la Russie:  si vous ne durcissez pas les sanctions  anti-iraniennes,  Israël  fera une frappe  sur les sites nucléaires de la République Islamique.  Je pense que cette approche est incorrecte, puisqu’au fond, il s’agit d’un chantage.  A mon avis, les Etats-Unis devraient chercher des arguments plus valables pour convaincre la Russie à coopérer  avec les Etats-Unis concernant l’Iran.  Dans le cas contraire, le risque de l’escalade des tensions augmente.  Cela peut déstabiliser  non seulement tout le Proche et Moyen Orient, mais aussi les marchés  mondiaux financiers et énergétiques.

A l’en juger d’après l’information disponible, un des sujets  du débat à Bruxelles,  ce devront être justement les rapports entre l’OTAN et la Russie  du point de vue du problème de l’ABM.  Mais dans l’ordre du jour officiel, ce thème n’est pas marqué ce qui permet de prévoir que les scénarios «sensibles» seront discutés en marge  du forum. 

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