Une marche triomphale de l'extrême-droite à travers l'Europe

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Les élections présidentielles françaises qui se tiendront en avril et mai prochain constituent le premier grand test des préférences des électeurs européens pour l'année en cours. Les résultats des scrutins passés n'avaient pas avec quoi enchanter les partisans de l'Europe multiculturelle mais, au contraire, ont démontré l'influence grandissante de l'extrême-droite dans la société européenne.

La parole à notre commentateur Petr Iskanderov.

Il y a quelques jours la police allemande a lancé une autre opération contre les néonazis. Vingt-quatre personnes ont été arrêtes, les domiciles de certains activistes du Parti national-démocrate perquisitionnés. Néanmoins, même la loi allemande qui prohibe le nazisme, ne permet pas de dissoudre ce genre de formations politiques. C'est le cas de Stille Hilfe, une association qui s'occupe, d'une façon tout à fait légale, des vétérans de la Waffen-SS et d'autres organisations qui ont existé sous le régime nazi.

Les groupes d'extrême-droite sont très habiles, fait remarque le directeur du Centre des Etudes germaniques de l'Institut de l'Europe de l'Académie des Sciences de Russie, Vladislav Belov.

«Les groupes néonazis se fixent une mission bien définie à savoir agir dans les limites du champ constitutionnel. C'est grâce à cela que les partis d'extrême-droite comme le fameux Parti national-démocrate d'Allemagne, oscillent entre le permis et l'interdit en frôlant une dissolution. Et puis, les forces de l'ordre compétentes ne peuvent, en général, agir que lorsqu'elles arrivent à démanteler un réseau criminel impliqué, disons, dans les assassinant des travailleurs immigrés. Le ministère qui veillent au respect de la constitution en Allemagne, est une entité près puissante et professionnelle qui garde un œil sur le Parti national-démocrate et  Stille Hilfe. Mais pour pouvoir les interdire, ces organisations-là, il faut avoir des fondements constitutionnels de taille».

L'extrême-droite en Europe, ce n'est pas seulement le Front national en France, le Parti national-démocrate en Allemagne ou la communauté des sympathisants du tueur norvégien Anders Behring Breivik sur Internet. Du point de vue des perspectives de développement de la société européenne, c'est le «virage à droite» des élites au pouvoir qui compte le plus. Même Nicolas Sarkozy s'est démarqué en déclarant qu'il y avait «beaucoup trop d'étrangers» en France. Certes, entendre ce genre de propos de la bouche du fils d'un Hongrois ayant déménagé en France après la Seconde guerre mondiale, est assez amusant. Mais on rit moins dès qu'on se souvient des ambitions démesurées du président Sarkozy. L'extrême-droite continue sa marche triomphale à travers l'Europe en profitant de l'étourderie voire de la sympathie de la part des leaders des partis politiques «traditionnels».

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