Les sanctions amicales

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Les « Amis de la Syrie » commenceront la préparation des sanctions contre les pouvoirs actuels du pays. Une telle décision a été prise pendant la conférence de ce groupe d’États. Le pas suivant, serait de les présenter devant le Conseil de Sécurité de l'ONU et obtenir de lui l’autorisation de leurs applications.

A l'heure actuelle, l'ONU tente de réaliser en Syrie le plan de paix d'Annan, qui comprend les appels à la cessation du feu, la livraison de l'aide humanitaire dans les régions où les combats ont lieu et les réformes politiques pour la solution des problèmes dans le pays. Les « Amis de la Syrie » trouvent que Bachar Asad utilise ce plan pour gagner du temps et continuer la répression contre ceux qui s’opposent à son régime. C'est pourquoi ils insistent sur l'application des sanctions dures. En se produisant à la rencontre les « Amis de la Syrie », le Premier ministre de Turquie Recep Tayyip Erdogan et le chef de la Ligue Arabe Nabil al-Arabi, appelaient les participants du forum à exercer la pression sur l'ONU pour que l'organisation accepte les mesures décisives.

Aujourd'hui, les principaux adversaires des actions dures contre la Syrie, ce sont toujours la Russie et la Chine qui ont refusé, à ce propos, de participer à cette conférence. Ainsi, dans le Ministère des Affaires étrangères russe, on trouve que le plan de paix d'Annan correspond pour beaucoup à nos initiatives, mais seul le Conseil de Sécurité de l'ONU, et non le groupe de faux amis de la Syrie peut juger de son exécution. 

Les « Amis de la Syrie » proposent l'alternative, mais la forme choisie est inacceptable, trouve l'expert de l'Institut russe des appréciations stratégiques Ajder Kourtov.

" Les sanctions contre n'importe quel État, et contre la Syrie y compris, peuvent être introduites légitimement par le seul Conseil de Sécurité de l'Organisation des Nations Unies agissant à la base du droit international. Et en particulier, à la base du Statut de l'Organisation des Nations Unies. Tous les autres États, quels que soient leurs motifs, ne peuvent pas forcer les participants du Conseil de Sécurité à prendre une décision. Surtout, ils n’ont pas le droit d’exercer une pression sur eux. Pour la Syrie, est présent le Conseil National Syrien, dont les membres ont déjà lancé un appel aux autres participants. Ils demandent de les reconnaître pour le seul représentant légal du peuple syrien. Les demandes de cette sorte peuvent discréditer l'organisation notamment aux yeux du peuple syrien, puisque cela ressemble plus à une pression, a ajouté Adjer Kourtov ".

Du point de vue de la démocratie, le pouvoir doit s'appuyer sur la volonté de la majorité. Cette volonté se révèle non aux divers forums, où assistent des représentants délégués on ne sait pas par qui, mais bien par voie des élections et des référendums. Si ce forum, qui déclare l’intention de représenter tout le peuple de Syrie, avait gagné en effet les élections, une telle possibilité lui serait accordée après la réforme constitutionnelle et les prochaines élections en Syrie, alors il aurait eu droit de faire des déclarations semblables. Mais à présent, c’est seulement une réunion de gens, très hétéroclite, différents selon leurs vues politiques. Et il est peu probable que cette réunion puisse être considérée en effet comme la vraie représentation du peuple syrien.

Nous ajouterons que le groupe de travail qui prépare les nouvelles sanctions contre la Syrie se réunira à Paris dans le courant de 15 jours prochains. Il analysera les sanctions proposées par les Etats-Unis, l’UE et la Ligue Arabe et les réunira dans un projet qui sera présenté au Conseil de Sécurité de l’ONU et à tous les « Amis de la Syrie » pour qu’ils commencent à les appliquer – probablement, sans l’approbation du CS.

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