Il est possible que le traitement prolongé du président vénézuélien à Cuba « entraîne une crise constitutionnelle dans le pays ». Chavez, reviendra-t-il ou non ? Que deviendra le Venezuela après sa démission ? Ce sont les problèmes politiques le plus largement débattus en Amérique latine.
Le Venezuela est l’Etat de l’hémisphère occidental le plus riche en pétrole, le créancier des régimes de centre-gauche proches et lointains. Il n’y a que très peu de pronostics optimistes. Or, personne n’envisage non plus l’apocalypse. Les experts russes estiment prématuré de ne pas prendre Chavez en considération. L’excellente médecine cubaine est à même d’aider Chavez à se rétablir, dit le vice-directeur de l’Institut russe des pays d’Amérique latine Nikolaï Kalachnikov.
Son séjour au pouvoir signifie la stabilité dans la vie politique du pays. En cas du remplacement du pouvoir la stabilité politique sera peu probable. La situation au Venezuela est en général imprévisible. Le scénario le plus optimiste, c’est le voie démocratique de remplacement du pouvoir : les présidentielles et les législatives normales sans extrémisme.
Le Venezuela s’est intégrée profondément aux structures régionales du continent et personne n’aspire à déstabiliser le pays, affirme le professeur de l’Institut d’Etat russe des relations internationales Boris Martynov :
La situation au Venezuela ne sera pas, à mon avis, critique. Le gouvernement de Chavez a des positions solides. Personne n’a besoin de brusques changements. Ni les partisans de Chavez ni l’opposition n’y sont intéressés. L’opposition a démontré sa force mais elle n’en a pas assez pour s’assurer la victoire aux élections.
Un meeting grandiose de soutien d’Hugo Chavez est fixé au 10 janvier à Caracas au lieu de la cérémonie d’investiture. Le président de l’Uruguay José Mujica, le président bolivien Evo Morales et d’autres leaders régionaux assisteront au meeting.