L’opposition syrienne est prête à dialoguer avec le vice-président

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L’opposition syrienne a précisé sa proposition à Damas concernant les pourparlers. Son chef le cheikh Ahmed Moaz al-Khatib s’est dit prêt à rencontrer le vice-président syrien Farouk el-Sharaa. Le chef de la coalition de l’opposition syrienne M. Al-Khatib avait proposé à Damas des négociations directes dès le 30 janvier. Pour le moment le président Bachar al-Assad n’a pas donné de réponse.

M. Al-Khatib s'est exprimé dans les médias arabes, notamment Al Jazeera et Al-Arabiya, où il a donné plus de substance au sujet de son appel.

Les experts russes ne sont pas unanimes dans leurs évaluations des récentes démarches de l’opposition syrienne. Certains y perçoivent un signe positif, d’autres y entrevoient un nouvel ultimatum inacceptable présenté au président al-Assad.

Le fait que l’opposition parle de Farouk el-Sharaa comme de l’unique figure pour négocier avec elle, ressemble à un ultimatum, indique Boris Dolgov, analyste à l’Institut de l’Orient auprès de l’Académie russe des sciences.

« Les tentatives de l’opposition de poser ses conditions, et encore sous forme d’ultimatum, ne vont pas dans le sens positif. A mon avis, former une opposition réelle serait une solution pour sortir de la situation présente. Tous les groupes d’opposition, même armés, n’ont pas reconnu la coalition nationale de l’opposition. Et à ce jour on ne peut pas dire que la direction de la Syrie a un négociateur représentatif ».

En effet, certains groupes d’opposition, faisant partie de la coalition, considèrent les pourparlers inacceptables et qualifient les propositions de M. Al-Khatib comme une trahison.

L’ouverture d’un dialogue est un impératif. Mais le problème ne tient pas à M. al-Assad, mais à l’opposition même, trop hétérogène, considère Sergueï Demidenko, expert à l’Institut russe des évaluations stratégiques et de l’analyse.

« Dans la situation présente on ne saurait prétendre, bien sûr, que les pourparlers commenceront et que tout va changer. L’opposition est hétéroclite. Sa partie qui propose un dialogue avec Bachar al-Assad est loin d’être la plus active. Les islamistes le sont, mais ils ne veulent pas s’asseoir à la table des pourparlers ».

Le choix de la candidature de M. El-Sharaa n’est pas fortuit. Le vice-président de Syrie appartient à l’aile sunnite de l’islam. Plus de la moitié des 20 millions d'habitants de la Syrie sont sunnites. Bachar al-Assad est, lui, alaouite, comme environ 16 % des Syriens. Il s’agit d’un courant religieux à la limite de l’aile chiite de l’islam et d’une religion distincte. Certains théologiens musulmans ne range pas la confession des alaouites parmi les courants de l’islam.

M. El-Sharaa appelait dès la fin de l’année dernière à l’ouverture de pourparlers avec l’opposition. La Ligue arabe et l’ONU voient en lui un possible successeur de Bachar al-Assad. /L

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