Moins de 40 % des habitants de la Lettonie sont favorables au passage à l’euro. Alexandre Razouvaïev, chef du département analytique de la société Alpari explique les motifs de cette réticence :
« Pour les habitants de la Lettonie cela signifiera une hausse des prix alors que les salaires n’augmenteront pas. C’est-à-dire que le niveau de vie chutera. Il est clair que l’euro est préférable à la monnaie locale, mais il n’est pas certain que l’euro se maintiendra, parce que l’économie de la zone euro est très malade. Il est possible que certains pays la quittent prochainement ».
Pour l’UE l’économie de Lettonie a une importance symbolique – seulement 0,2 % du PIB européen. A la fois, sur fond des problèmes persistants dans la zone euro l’entrée d’un autre un pays aurait redoré son blason.
Il est évident que les motifs politiques l’emportent sur les avantages économiques et que l’opinion de la majorité des habitants de la Lettonie importe peu, estime Valéry Piven, en charge du département analytique de Live Capital Probusinessbank.
« Pour ces ex-républiques soviétiques l’intégration maximale dans les structures européennes au lendemain du démembrement de l’URSS a toujours été un objectif majeur, et souvent ces pays sont prêts à faire des concessions à ces institutions, voire au détriment de leur souveraineté. En effet, il est difficile de trouver des raisons économiques à l’adhésion en ce moment à la zone euro ».
La décision définitive sur l’invitation de la Lettonie à intégrer la zone euro devrait intervenir le 9 juillet. Si se passe comme prévu, à partir de 2014 ce pays deviendra le 18e membre de l’Union monétaire européenne. T
