Crise en Egypte : Le Caire compte sur l’aide de Moscou

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Les nouvelles autorités égyptiennes voudraient engager Moscou dans la recherche d’une issue à la crise politique que connaît le pays des pyramides. Des informations à ce sujet ont paru dans la presse russe après que le 7 août le Caire eut refusé la « feuille de route », proposée par les Etats-Unis et l’UE. Entre autres choses, elle prévoyait le retour des Frères musulmans sur la scène politique.

Le ministre russe des AE Sergueï Lavrov ne cache pas que la Russie maintient des contacts avec des représentants de diverses forces politiques d’Egypte. Il a déclaré le 7 août à Moscou que la Russie partait « de l’immuabilité du principe fondamental du droit international qui dit que le sort de chaque pays doit être décidé par son peuple ».

La communauté internationale doit confirmer ce principe et faire tout pour encourager les forces politiques de chaque Etat – en ce cas de l’Egypte - pour qu’elles trouvent un compromis, s’engagent dans la voie de réconciliation nationale, élaborent des ententes, assurant les droits égaux de tous les groupes politiques, ethniques, confessionnels, ainsi qu’une existence confortable dans leur pays de toutes les communautés et couches de populations. Il n’y a pas d’autre voie.

Selon le journal russe Commerçant, le ministre des AE du gouvernement intérimaire Nabil Fahmi a déjà pris l’initiative de contacter la direction du MAE de Russie. Il s’est dit prêt à la coopération et a loué Moscou pour « ne pas se jeter d’un extrême à l’autre » dans sa politique proche-orientale.

La Russie peut aider l’Egypte à régler la crise. Sa réputation dans ce plus grand pays arabe est meilleure que celle des Etats-Unis ou de l’UE, est persuadé l’expert à l’Institut du Proche-Orient, Sergueï Sereguitchev.

C’est bien et c’est correct que nous proposons des efforts de médiation. Du moins, cela obligera les parties du conflit de ne pas dépasser les limites. Parce qu’en Egypte il y a en effet un grand risque de guerre civile. Mais sans un compromis interne, sans la volonté de le rechercher, les résultats seront minces. Le problème est que les parties ne savent pas elles-mêmes laquelle des variantes de développement de l’Egypte – laïque, nationaliste, sous l’égide de la dictature militaire ou islamiste – profitera au pays.

Le nouveau pouvoir a déjà lancé le mécanisme de l’élaboration d’une nouvelle constitution. L’an prochain sont prévues d’abord des élections législatives, puis présidentielles. De l’avis des analystes, le ministre de la Défense du pays, le général Abdel Fattah al-Sissi peut prétendre réellement au poste présidentiel. Ses partisans lui promettent la gloire du second Nasser - l’un des dirigeants de la révolution de 1952 et dirigeant de l’Egypte de 1954 à 1970.

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