Tirs de missiles en Méditerranée : tester la réaction de la Russie

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Les tirs de missiles réalisés le 3 septembre en mer Méditerranée dans le cadre de manœuvres israélo-américaines avaient pour but d’évaluer la capacité du système de défense antimissile israélien mais aussi de tester les moyens de détection et de surveillance de la Russie.

Ces tirs sont étroitement liés à l’examen par les Etats-Unis d’une intervention militaire en Syrie, soulignent les experts. Selon eux, il s’agit également d’évaluer l’efficacité des moyens de surveillance de la Russie.

Il ne s’agit pas de coïncidences, affirme Boris Dolgov, chercheur à l’Institut des recherches orientales de l’Académie russe des sciences.

« Ces tirs de missiles sont liés à une éventuelle intervention militaire en Syrie. Conjointement avec les Etats-Unis, Israël a testé l’efficacité de son système de défense antimissile. Car un coup pourrait être porté contre l’Etat hébreu, victime possible de cette opération armée. »

Des destroyers américains croisant en mer Méditerranée près du littoral syrien ont été engagés dans les manœuvres, ont rapporté mardi soir les médias israéliens. Les navires de guerre sont équipés de missiles balistiques Aegis et de missiles de croisière Tomahawk, prêts à frapper des cibles syriennes. Outre le système Arrow-III, Israël dispose également d’un radar installé dans le désert du Neguev. Cet exercice n’était pas destiné à intercepter mais à évaluer les systèmes de détection et de surveillance des tirs de missiles.

 

« Les Américains ont évalué indirectement les capacités du nouveau radar russe Voronej déployé près d’Armavir, destiné à prévenir une attaque de missiles, et ils ont pu se convaincre de son efficacité. J’estime que cet argument les incitera à étudier plus à fond la décision de déployer le système global de défense antimissile », a déclaré Vladimir Evseev, directeur du Centre de recherches socio-politiques.

 

Les manouvres actuelles montrent que la machine de guerre est en marche en Syrie. Néanmoins, il reste une chance de l’arrêter. Il faut en profiter. Boris Dolgov a assisté à la réunion de la Chambre civile russe sur la Syrie. La nécessité d’une rencontre avec les parlementaires américains, français et d’autres pays de l’OTAN a dominé les débats. Dans ce contexte, il est indispensable de leur expliquer la situation actuelle en Syrie. En préparant une intervention militaire, les autorités américaines et françaises ignorent pour l’instant ce que représente l’opposition syrienne qui se compose essentiellement d’islamistes radicaux. T


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