A l'approche des élections, les européens doutent de leurs institutions

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Récemment, le portail Internet EurActiv a publié les résultats d'une enquête effectuée par le service des sondages auprès de l’UE, Eurobarometer.

Le thème du sondage est relatif à l’attitude des européens envers l’Union. Principal résultat de l'enquête, 70 % des personnes interrrogées se prononcent en faveur de l’élection directe du chef de la Commission européenne. Elles pensent que cela contribuerait au renforcement des bases démocratiques de la principale organisation européenne.

Le journal britannique The Sunday Times, citant des sources à Whitehall, écrit que Cameron et Merkel auraient commencé à élaborer un plan visant à porter un « coup à la bureaucratie de Bruxelles ».

Néanmoins, les médias allemands ont aussi cité la déclaration du représentant officiel du cabinet allemand Steffen Seibert selon laquelle Angela Merkel ne chercherait pas une réduction des responsabilités de la Commission européenne et n'aurait pas conclu de coalition contre Bruxelles avec son collègue britannique. Malgré le démenti, croit le chef de chaire d’intégration européenne de l’Institut international des relations étrangères Nikolai Kavechnikov, la bureaucratie de Bruxelles a une triste réputation.

« Si on parle de l’image de la bueaucratie de Bruxelles, elle n’est pas très bonne, dit le chercheur. – Non pas parce que les salaires des fonctionnaires sont trop grands, mais parce qu’ils ne rendent pas de comptes aux organismes élus, parce qu’ils sont « trop éloignés du peuple ». Oui, il faut rehausser la légitimité des structures de l’UE, mais c’est un processus compliqué, parce que ces structures ne sont pas basées sur la répartition des responsabilités, et là, le principe est un peu différent. »

L’expert du fonds allemand Bertelsman Cornelius Ochmann a parlé dans un entretien avec La Voix de la Russie de la complexité de ce processus :

« Il existe des plans de réforme de l’UE. Mais il n’est pas simple de les réaliser pour une construction aussi compliquée que l’UE, qui comprend plusieurs niveaux. Le sommet ne peut pas résoudre ces problèmes. Mais il importe que les démarches sur cette voie soient faites à ces sommets. »

Entre-temps, le Club des directeurs financiers russes a cité sur son site ces chiffres. Selon le sondage, la méfiance à l’égard de l’UE en 5 ans a augmenté, en Espagne, c’est 72%, en Grande-Bretagne 69%, en France 56%, en Italie 53%, et en Pologne 52%. Et même en Allemagne, pays prospère, il y a 59 % de personnes qui ont des doutes. Bien sûr, le sondage, ce n’est pas un verdict définitif, mais les élections au Parlement Européen approchent...   /N

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