Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a relancé vendredi l'idée d'une réforme du droit de veto au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, prônant la renonciation à un tel droit en cas de « crime de masse ».
« Lorsque le Conseil de sécurité aurait à se prononcer sur une situation de crime de masse, les membres permanents s'engageraient à renoncer à leur droit de veto », écrit le ministre dans une tribune publiée par le quotidien Le Monde, sans plus de précisions sur la notion de « crime de masse ».
Évoquant particulièrement la Syrie, le ministre rappelle « l'impuissance » du Conseil de sécurité pendant deux ans et demi, bloqué à trois reprises par un veto russo-chinois.
Le Conseil de sécurité a adopté fin septembre une résolution sur la destruction de l'arsenal chimique syrien, après des semaines d'intenses tractations américano-russes.