Lon Snowden est arrivé à Moscou où l'avocat russe de son fils sur les questions juridiques, l’avocat Anatoly Koutcherena, l’a rencontré.
Le père d’Edward était très content d’être arrivé à Moscou. C’est son premier voyage dans ce pays. Le vol s’est bien passé. Lon est au courant de ce qui se passe, puisqu'il a eu avec son fils des contacts téléphoniques et électroniques. Il va visiter Moscou, et bien sûr, va visiter quelques musées et monuments.
On suppose que Snowden senior passera près de 15 jours à Moscou. Il va discuter avec son fils de ce que ce dernier va faire par la suite, lorsque les délais d'asile autorisé d’Edward auront expiré. On ne sait pas trop où l'ex agent se rendra, mais il est peu probable que ce soit aux Etats-Unis, croit Lon Snowden.
« Je ne suis pas sûr que mon fils revienne aux Etats-Unis. C’est sa décision, et je la respecte. Je ressens une grande reconnaissance pour ceux qui ont aidé mon fils. Il est en sécurité et libre ».
Aux Etats-Unis, Edward Snowden est accusé d’espionnage. Il risque la peine de mort. La menace d’être saisi par les agents américains pèsera sur le fugitif pendant toute sa vie, quoi qu’il fasse. Mais Snowden a déjà fait tout ce qu’il pouvait, croit le directeur général du Centre d’information politique Alexei Moukhine.
« Snowden a transmis une partie des informations aux médias, qui continuent à publier de nouvelles révélations, puisqu’ils n’ont pas fait la promesse de garder le silence, comme l’a fait Snowden plus tard. Il faut dire que le chaos apparu après les révélations de Snowden est favorable à l’image des corporations mentionnées dans les révélations et à l’image des services secrets américains. C’est que leurs capacités se sont avérées ouvertes au monde entier. Finalement, je pense que ces corporations ont reçu de nouveaux clients, et les services secrets américains, eux, ont acquis une image plus démoniaque encore, ce qui aidera à faire pression sur la communauté internationale ».
L’orage qui a éclaté en Europe après la publication des informations selon lesquelles les agents des Etats-Unis surveillaient même les citoyens et les leaders politiques des pays alliés, s’est arrêté. Les Etats-Unis n’ont pas promis de renoncer à leurs méthodes. En Amérique Latine, on n’oublie pas cette histoire : le président du Brésil Dilma Roussef a soulevé la question de l’espionnage à la tribune de l’Assemblée Générale de l’ONU. Mais l’enquête ne sort pas du cadre du pays.
Edward Snowden apprend la langue russe, lit des livres et rêve de continuer son activité dans le domaine de défense des droits de l’homme. /N