Occident-Russie : la guerre de l'information bat son plein

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« La Russie exerce des pressions sur ses voisins », « la situation en Russie est proche du coup d’état », « Poutine en guerre contre les ONG », « Moscou doit repenser les méthodes de sa politique extérieure », tels sont les unes des journaux occidentaux depuis quelques semaines. Le ton antirusse est monté d’un cran après la récente victoire diplomatique de la Russie dans la question syrienne. D’ailleurs, il a toujours été à l’honneur, notent les experts, car « la guerre froide » n’a jamais cessé sur le terrain de l’information.

La Russie contemporaine, dont la superficie occupe 1/8 du globe et possède la deuxième armée la plus puissante du monde, est obligée de se battre aussi sur le terrain de l’information. Elle a en face d’elle les « pays occidentaux », et surtout les États-Unis et la Grande-Bretagne. La propagande antirusse cherche à convaincre les Russes de l’authenticité des idées qui profitent à l’Occident en les répétant par tous les moyens possibles. L’objectif est simple. Tout est mauvais en Russie : le président est un dictateur revanchard, le gouvernement est composé d’incapables, l’économie est en ruines, etc. Par contre, l’Occident est infiniment plus développé et civilisé. Il y a plus de liberté et davantage d’ordre et même de bonté. L’avantage qu’on tire de cette recette de propagande est multiple : le soutien des autres idées émanant du « sage Occident » et l’appel à émigrer vers un pays occidental.

Si les canons restent le plus souvent silencieux dans les combats que se livrent les grandes puissances, la canonnade des batailles de l’information, elle, ne se tait jamais. La Russie et l’Union Européenne sont en état de guerre froide, c’est un fait incontestable. Elles s’affrontent sur un grand nombre de questions qui incluent la Syrie, les pays qui hésitent entre l’UE et l’Union douanière et les différences d’interprétation des libertés démocratiques, affirme le grand-maître international d’échecs et politologue Alexeï Kouzmine :

« Par analogie avec les échecs, les démarches politiques réelles peuvent s’assimiler aux manœuvres stratégiques, et les attaques lancées par les médias – aux opérations tactiques sur l’échiquier. « La tactique au service de la stratégie » est un grand postulat du jeu d’échecs. Cela signifie que les opérations tactiques vigoureuses doivent être réalisées dans le cadre d’une ligne stratégique cohérente. Les experts européens en guerres froides le savent très bien et personne ne doit se laisser duper par la dissonance entre les démarches globalement modérées des leaders et la campagne hostile menée tambour battant par les médias. Ce sont les éléments d’un seul et même plan stratégique imposé à Bruxelles par les stratèges de Washington et soutenu à tel ou tel degré par les acteurs européens. »

On peut cependant entendre des opinions équilibrées dans le chœur des voix antirusses. C’est le cas de Roberto Toscano, observateur à La Stampa. A son avis, la victoire politique de Poutine dans la question du désarmement chimique syrien n’est pas un cas unique mais le résultat d’une stratégie politique conséquente appliquée par la Russie. Poutine a estimé que la diplomatie était pour son pays le meilleur moyen de défendre ses intérêts et d’améliorer son image.

En un mot, chacun décide s’il doit ou ne doit pas faire confiance aux « experts occidentaux de renommée internationale ». Nos analystes rappellent que l’acharnement des attaques de l’adversaire est la meilleure preuve que notre position sur l’échiquier n’est pas mauvaise du tout. T


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