UE : prorogation des sanctions contre des fonctionnaires biélorusses

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Le Conseil de l'Union européenne a prorogé mardi jusqu'au 31 octobre 2014 les sanctions contre les autorités biélorusses, faute de progrès dans le domaine des droits de l'homme et de la démocratie dans le pays. La « liste noire » de l’UE comprend actuellement 232 personnes et 25 organisations et sociétés.

Les premières sanctions de ce genre remontent à 2004 : le président biélorusse Alexandre Loukachenko et les fonctionnaires de son entourage ont été déclarés personae non gratae dans les pays de l’UE. Après les élections de 2010 et la répression des actions de protestation de masse de l’opposition 250 fonctionnaires et hommes d’affaires biélorusses ont été portés sur la liste des personnes indésirables.

Or ces mesures ne peuvent pas influer sur la situation dans le pays – c’est simplement une façon du Conseil de l’UE d’exprimer sa position à l’égard du régime biélorusse, est persuadé Iouri Chevtsov, qui dirige le Centre des problèmes de l’intégration européenne.

« La Biélorussie viole les standards définis de manière informelle pour le développement des pays d’Europe de l’Est. Tous les pays de l’Est et du Sud de l’Europe qui sont dans le cadre de l’intégration européenne ne fournissent que de la main d’œuvre pour la partie évoluée de l’Europe. Tandis que la Biélorussie développe son industrie, en prenant appui sur la Russie. Les Européens ne savent pas quoi faire. Ils n’arrivent pas à avoir raison de M. Loukachenko et démontrent simplement leur attachement à leurs valeurs. C’est une démarche purement idéologique, une manifestation symbolique de l’attitude envers M. Loukachenko, en tant que dictateur. »

A part des hommes d’affaires et des fonctionnaires, 25 sociétés biélorusses figurent sur la « liste noire ». Leurs activités sont proscrites sur le territoire de l’UE.

Cela n’aura aucun effet sur l’économie de la Biélorussie, et en plus d’être stérile, le régime des sanctions nuit à l’UE elle-même, a estimé le président Alexandre Loukachenko. Il a de même relevé que la pratique de tels interdits avait un caractère purement politique.

« Personne ne veut que la Biélorussie soit indépendante. Mais c’est déjà un fait, et il n’y aura pas d’abandon de cette ligne. La deuxième chose réside dans notre organisation politique, qui déplaît à d’aucuns. Un pouvoir et une hiérarchie forts qu’on voudrait ébranler. On voudrait partager le pays, et que ce partage ne dépende pas de M. Loukachenko. Et bien, vouloir et pouvoir sont deux choses différentes. »

Le MAE de Biélorussie a déclaré que les sanctions de l’UE étaient sans avenir et a noté à la fois une tendance positive en comparaison de l’année dernière : dix noms ont été radiés de la « liste noire » du Conseil de l’UE. T


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