Les hauts et les bas des cotes de popularité des présidents

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A la fin de mois d'octobre le président français François Hollande a été déclaré président le plus impopulaire de toute la Ve République avec 26 % seulement d’opinions favorables.

Ceci au bout de 17 mois de présidence. Même Nicolas Sarkozy rejeté par les Français n'est pas tombé si bas : il a terminé son mandat avec une cote de popularité de 30 %.

A l'échelle mondiale, Hollande n'a pas encore pulvérisé le record d'impopularité. Celui-ci est détenu par le président péruvien Ollanta Humala élu en 2011. Son taux de bonnes opinions est déjà inférieur à 25 %. Il est peu probable que cela puisse consoler François Hollande car dans l’Union européenne il est le numéro un.

Au fil du temps, de nombreux présidents et chefs d'Etat constatent une certaine lassitude des électeurs à leur égard. Tout dépend de savoir à quelle vitesse le refroidissement intervient. Nombre de facteurs y président : situation économique, hausse des prix et des impôts. Beaucoup dépend bien sûr du tempérament national. Les statistiques démontrent que les Latinos mettent beaucoup moins de temps que les Européens pour devenir déçus de leurs présidents.

Sur le Vieux Continent la quasi-totalité des dirigeants est en perte de popularité. Les cotes des premiers ministres plongent en Grande-Bretagne, en Espagne, en Italie et au Portugal. Le premier ministre grec n'atteindra pas le niveau de 40 % même sur la pointe des pieds. L'unique exception en Europe est la chancelière d'Allemagne Angela Merkel. La « Mutti » des Allemands est devenue chancelière en 2005 et sa popularité demeure se maintient à hauteur de 60 %.

Selon la ministre fédérale Ursula von der Leyen, il est facile d'expliquer le phénomène Merkel :

« Son comportement est très simple. Elle n'a rien de pompeux. Les gens aiment cela. Elle est si populaire parce que tout le monde pense qu'elle est comme nous autres. »

La rapidité et la profondeur de la chute de popularité sont toujours différentes. Tout dépend du point de départ. Ainsi au moment de son investiture en 2008, Barack Obama avait de 80 à 83 % de bonnes opinions. Il a même battu le record de John Kennedy de 1961 : 71-73 %. Actuellement, seuls 44,5 % des Américains approuvent les activités d'Obama. En principe, sa baisse de popularité est similaire à la situation de François Hollande. Il est pourtant étonnant que sa cote de popularité ne soit pas effondrée vu tous ses problèmes : menace de défaut de paiement, chômage, guerres en Irak et en Afghanistan, scandale d'espionnage de la NSA.

Les adversaires d'Obama sont convaincus qu'il a encore tout son temps. Le sénateur Rand Paul trouve que le chômage, les finances malades et la hausse des prix ne sont pas les causes de la baisse de popularité d'Obama. La cause principale est la perte du « prestige moral » de la présidence :

« Je pense que la constellation de scandales ayant éclaté aux Etats-Unis au cours de ces derniers mois retire au président le « droit moral » de gouverner la nation. Personne ne remet en question la légitimité de sa présidence. Pourtant, il perd le « prestige moral » indispensable pour gouverner le pays. Et il doit entreprendre quelque chose pour y faire face. »

Par « constellation de scandales » le sénateur américain entend, entre autres, la surveillance de l'agence AP, les écoutes des communications des Américains par la NSA et l'espionnage des dirigeants européens.

Néanmoins, les malheurs d'Obama sont encore loin des mésaventures de son prédécesseur, George Bush junior qui est le président le plus impopulaire de toute l'histoire américaine. Selon Gallup, le taux de mauvaises opinions a atteint 71 % à la fin de son mandat. Même les présidents Truman et Nixon que les Américains n'aimaient pas ne sont pas tombés si bas. Truman n'avait que 67 % de mauvaises opinions.

Chaque pays a ses premiers ministres et présidents favoris et non. En Grande-Bretagne le record d'impopularité appartient à l'ancien premier ministre travailliste Tony Blair (26 %). Il a devancé même Harold Wilson qui a dévalué la livre à la fin des années 1960, privant de leurs épargnes de nombreux Britanniques. Les Japonais mésestimaient plus que les autres le premier ministre Naoto Kan parti en 2011, tandis que l'ex-premier ministre le plus populaire est Junichiro Koizumi.

Pourtant l'impopularité dans son pays n'impacte guère l'influence des présidents et premiers ministres sur la politique mondiale. Barack Obama demeure, selon Forbes, un des dirigeants mondiaux les plus influents. Il occupe le deuxième rang au classement établi par ce magazine et publié le 30 octobre. Le président de Russie Vladimir Poutine a occupé la première position pour la première fois de toute l'histoire du classement. Le dirigeant chinois Xi Jinping occupe la troisième marche du podium. T


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