« Nous sommes pour une sortie pacifique de la crise syrienne, pour le dialogue à Genève 2, pour toute intervention dans les affaires intérieures de la Syrie, afin d’offrir au peuple syrien le droit à l’autodétermination. Je pense que Genève 2 a déjà commencé. Ce processus est déjà en route. Si Genève 2 a officiellement lieu, cela voudra dire qu’elle aura eu lieu afin de faire le bilan et de mettre un terme à cette étape. »
Qadri Jamil a souligné qu’il n’était possible de résoudre les problèmes en Syrie qu’avec des élections présidentielles démocratiques, qui ne pourront avoir lieu qu’après la tenue de cette conférence. Pour Sergueï Serioguitchev, expert de l’Institut du Proche-Orient, le vote, proposé en mai prochain, devrait décider du sort du pays, mais il ne peut pas avoir lieu dans des conditions de guerre civile.
« Elles ne pourront pas se dérouler avant Genève 2. Si, lors de la conférence, une feuille de route pour résoudre le conflit est élaborée, elle contiendra des élections qui auront lieu plus tôt que ne le prévoit la constitution syrienne. Il faut attendre Genève 2. Deuxième élément : il serait inutile d’avoir des élections dans des conditions de guerre civile, sans assurance de sécurité, sans garantie que personne ne fera exploser les bureaux de vote. »
Après son départ du poste de vice-premier ministre, Qadri Jamil représentera l’opposition intérieure à la conférence à Genève. Viatcheslav Matouzov, président de l’Association russe d’amitié et de coopération avec les pays arabes, est convaincu que cela donnera un caractère plus constructif à la résolution de la crise.
« Une réussite de Genève 2 signifierait que toutes les parties prenantes au conflit sont d’accord sur le fait qu’il faut régler la situation. Jusqu’à maintenant, les forces d’oppositions, soutenues par les pays occidentaux et les États-Unis, refusent catégoriquement de participer à la conférence parce que les autorités officielles seront présentes. C’est une grande contradiction. »
La conférence Genève 2 devrait avoir lieu ce mois-ci. Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, devrait annoncer la date finale après la remise du rapport de l’envoyé spécial en Syrie, Lakhdar Brahimi.