Printemps français : Béatrice Bourges prépare la riposte (Partie 2)

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Dans un entretien exclusif à La Voix de la Russie , Béatrice Bourges parle de la rupture anthropologique, de son voyage à Leipzig pour rencontrer une élite allemande inquiète tout comme elle du changement de société et de son glissement vers le système nihiliste de l'homme, par le trans-humanisme et l'eugénisme proposant la déshumanisation de l'homme en lui préférant même des cyborgs.

La Voix de la Russie : Notre société est-elle menacée de totalitarisme ?

Béatrice Bourges : Oui, avec le trans-humanisme, le mythe de l'homme parfait, qui a pour but de transformer l'homme en un homme « sans défaut », sans faiblesse et sans fragilité. C'est ainsi que l'on arrive dans le totalitarisme. Ce sont toujours les plus fragiles qui en sont les victimes. Relisons l’histoire de la seconde guerre mondiale et ce qu'Hitler faisait comme expériences avec les êtres humains qui ne correspondaient pas au modèle aryen. Je ne voudrais en aucun que cette Histoire là se répète.

LVdlR : Pouvez vous préciser ce qu’est le trans-humanisme ?

B.B. : L’objectif est de transformer la nature intrinsèque de l'homme en mettant des puces dans son corps, en augmentant le volume de son cerveau, en palliant à toutes faiblesses et à toutes fragilités et éliminant ceux qui ne correspondent pas à ce standard.

Lorsqu’une société ne sait pas prendre soin de ses plus fragiles, elle tombe dans la barbarie car elle se déshumanise.

LVdlR : Notre société est-elle à un point de rupture ?

B.B. : Oui, on arrive vers une rupture politique prochaine et les vrais débats se situeront autour de cette rupture sociétale, y compris ce qui touche à l'économie, la finance, le travail etc. Le mariage gay n'est pas la seule chose importante. C'est pour cette raison que le Printemps français aborde tous ces sujets car ils forment un point d'origine de la politique. L’homme, qui est un maillon et héritier d'autres générations, doit transmettre aux générations en-dessous. La politique doit prendre en compte tous ces aspects là.

LVdlR : La prise de conscience a-t-elle lieu ?

B.B. : L'année dernière, nous avons eu une prise de conscience qui est sortie des tripes. Les gens ont senti que la civilisation était en grand danger et sont descendus dans la rue. C’était un instinct de survie. Maintenant, les gens sont passés à la phase du raisonnement et ont pris une maturité considérable.

LVdlR : Les jeunes prennent-ils le relais ?

B.B. : On voit énormément de jeunes qui sortent dans la rue et qui savent raisonnablement pourquoi ils y descendent en disant quelle forme de société ils veulent. Leurs réclamations vont bien au delà de la loi Taubira car ils ne supportent plus la société qu'on leur propose. Ils ont besoin d'avoir un sens à leur travail, à leur vie. C'est un rapport vertical qui signifie l'existence d'une ligne, d'un lien entre le passé, le présent et le futur.

LVdlR : Le Gender a disparu des médias ?

B.B. : Ils n'en parlent plus maintenant car ils ont lancé un pavé colossal dans la mare. Le but est de faire rentrer cette théorie dans les esprits. Le matraquage de ce sujet est subversif ou passe par des messages subliminaux.

LVdlR : Qui est derrière ?

B.B. : Sans évidemment tomber dans l'idée de grand complot, on peut observer des connexions internationales dans cette idéologie : l’ONU, l’UNESCO, Bilderberg, les Francs-Maçons, et on peut également observer que les grosses entreprises se sont également emparées de ce sujet. Ce n'est pas un hasard.

LVdlR : L'objectif ?

B.B. : Le but est d'avoir un monde nihiliste, composé d’hommes coupés de leurs origines, des producteurs consommateurs, défragmentés, en bref, un monde sans âme.

LVdlR : A quoi le voyez-vous ?

B.B. :On voit bien que l’on cherche à métisser les gens le plus possible. D’ailleurs, on voudrait même supprimer le mot « race », qui devient un gros mot. Ce métissage permet de couper les gens de leurs origines. On arrive ainsi à défragmenter les sociétés. Il faut analyser les différents phénomènes dans leur globalité et non de manière isolée. Quand Renaud Camus dit que le « Grand Remplacement » participe à cette défragmentation de nos sociétés et de nos familles, il a raison. Tous les sujets touchant à notre vie, à nos familles, à nos enfants, à notre société, forment un tout.

LVdlR : Le 23 novembre, vous êtes invitée à Leipzig à la conférence « Pour le futur de la famille » organisée par le magazine Compact et Jürgen Elsässer, son directeur, qui s'inquiète aussi des menaces envers nos familles et notre société. Quel sera votre message ?

B.B. :Il y a des gens très courageux en Allemagne comme la journaliste Eva Herman qui a été remerciée de son poste de présentatrice à la télévision allemande pour avoir critiqué la destruction de la famille allemande et le Gender. C'est Jürgen Elsässer, par le truchement de l'IDC où j'avais participé à un colloque avec des députés russes, dont la présidente des affaires familiales, qui m'a contacté pour participer à la conférence de Leipzig.

Je souhaite faire passer un message d’espérance. La France qui est un pays ordinaire s’est levée. Si un pays ordinaire a fait quelque chose extraordinaire, alors tous les pays peuvent le faire. Cette révolte contre le « politiquement correct » est à la portée de tout le monde. Je vais également parler des menaces qui planent sur la France. Mon objectif est d'avoir un réseau européen et un véritable travail franco-allemand basé sur l'humain.

LVdlR : Quels conseils donneriez-vous aux Français ?

B.B. :Il faut s'organiser. Il faut résister sur tous les sujets. Tout d’abord, il ne faut pas lâcher sur la loi Taubira, sinon on nous fera passer d'autres mesures mortifères pour notre civilisation.

Je suis pour la désobéissance civile. Un maire doit accepter d'aller jusqu'à la prison pour ne pas célébrer de mariage si sa conscience le lui impose. Les parents doivent retirer leurs enfants des cours sur le Gender... Il faut être prêt à aller jusqu’au bout de nos convictions, même au prix de très grands sacrifices. N

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