Conférence de presse de Poutine : aucune question ne restera sans réponse

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Le président russe Vladimir Poutine tiendra une importante conférence de presse jeudi 19 décembre. Elle débutera à midi heure de Moscou (neuf heures à Paris).

Plus de 1 300 journalistes russes et étrangers ont été accrédités. C’est la neuvième conférence de ce type pour le président russe.

C’est Vladimir Poutine qui a eu l’idée de tenir d’importantes conférences de presse. C’est le meilleur format permettant de répondre à la majorité des questions qui intéressent les médias russes et étrangers. Dmitri Orlov, directeur général de l’Agence de communication politique et économique, souligne que les réponses du président sonnent souvent comme des déclarations et des messages qui feront plus tard partie de son programme.

« Vladimir Poutine est un homme politique qui mise traditionnellement sur le dialogue avec les différents groupes sociaux : la presse, la population dans son ensemble. C’est justement grâce au dialogue, grâce à une large communication que le pouvoir perçoit les demandes sociales et corrige sa politique. La conférence de presse de Vladimir Poutine, à laquelle assisteront plus de mille journalistes, et la « ligne directe » grâce à laquelle il reçoit des centaines de milliers de messages sont, à mon avis, les meilleurs mécanismes de relations publiques du président. »

En 2012, la conférence de presse de Vladimir Poutine avait duré plus de quatre heures et demie. 1 126 journalistes étaient présents, dont environ 200 pour des médias étrangers. Le président a réussi à répondre à plus de soixante questions. Ce n’est pourtant pas son record. En 2008, trois mois avant la fin de son deuxième mandat, Vladimir Poutine avait dialogué avec les journalistes quatre heures quarante minutes et avait répondu à 106 questions. Il n’y a en théorie aucune limite. C’est toujours le président lui-même qui décide de la fin de la conférence de presse.

Dmitri Abzalov, vice-président du Centre de communication stratégique, rappelle que, l’année dernière, le président avait fait un discours de quinze minutes avant de discuter avec les journalistes.

« Le président a expliqué la position de la Russie concernant l’Union douanière, le format de coopération avec l’étranger proche. Dans le cadre de la conférence de presse, les projets politiques, la politique économique, les relations avec les pays européens et les États d’Asie du Sud-Est ont été abordés. Il est fort probable que soient soulevées les questions concernant la Syrie, l’Iran, l’Union douanière Russie-Biélorussie-Kazakhstan dans le contexte de la coopération future avec l’Union européenne. »

Cette année, le nombre de journalistes accrédités à cette grande conférence de presse cède de peu au record de 2008. À l’époque, 1 364 personnes avaient pu poser des questions au président. Cette année, elles sont au nombre de 1 319. Traditionnellement, les journalistes interrogent le président non seulement sur les thèmes généraux, mais aussi sur les sujets privés, voire même philosophiques. L’année dernière, les médias avaient invité Vladimir Poutine à la pêche, s’étaient intéressés à sa santé, avaient réclamé le retour à l’heure d’hiver et lui avaient même demandé si la prophétie des Mayas concernant la fin du monde le 21 décembre 2012, soit le lendemain de la conférence, allait se réaliser. Le président avait répondu avec une exactitude d’un demi-milliard d’années et avait rassuré les journalistes.

« Je sais quand la fin du monde aura lieu. Elle arrivera environ dans 4,5 milliards d’années, car, si je me souviens bien, le cycle du fonctionnement du Soleil est de 7 ou 14 milliards d’années. Nous nous trouvons actuellement quelque part au milieu. Je peux me tromper. Mais dans 4,5 milliards d’années, tout se terminera. Le réacteur va simplement s’éteindre. C’est à ce moment-là que la fin du monde aura lieu. Mais avant cela, d’autres évènements se produiront sur le Soleil : il se transformera en un nain blanc et la vie n’existera plus sur Terre. S’il y a un sens à y voir un problème, alors ce dernier n’existera plus après la fin du monde. »

En 8 ans, un scénario d’organisation d’importantes conférences de presse s’est formé. Tout d’abord, le président prononce son discours d’ouverture et ensuite il fait le bilan de l’année sur les aspects économiques et sociaux. Et puis seulement, l’étape principale, celle des questions-réponses, a lieu. Dans un premier temps, c’est l’attaché de presse du président qui donne la parole aux journalistes, ensuite c’est le président qui prend les rênes de la conférence. Il n’y a aucun ordre ou liste préétablis des questions. C’est pour cela que les journalistes usent de subterfuges afin d’attirer l’attention de Vladimir Poutine. Il y en a qui viennent avec des pancartes. Ces dernières ne sont pas autorisées par les services de sécurité. Toutefois, certains représentants des médias font preuve de créativité. Les pancartes sont donc toujours présentes. Certains tentent de se faire remarquer par des habits traditionnels, des ballons gonflables et même des petits drapeaux. Le moyen le plus populaire est de soulever une pancarte. On écrit sur celle-ci la région représentée par le journaliste, ou bien le sujet sur lequel on voudrait poser une question au président. Le principal, c’est de formuler sa question de manière brève, intéressante et exhaustive. T


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