Obama en Europe pour sauver « le projet Ukraine »

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Le président des Etats-Unis a engagé le 24 mars une tournée d’une semaine à travers l’Europe. Il se rendra à Amsterdam, La Haye, Bruxelles, au Vatican, à Rome, et terminera sa tournée en Arabie saoudite.

Washington ne dissimule pas l’aspect ukrainien de la tournée : la Maison-Blanche doit sauver le projet de séparation de l’Ukraine de la Russie qui ne s’est pas appliqué d’après le scénario américain, après la réunification de la Crimée avec la Russie le 18 mars. Certains observateurs n’excluent pas une visite « inattendue » d’Obama à Kiev pour raffermir l’image de légitimité du gouvernement du Maïdan.

Le sommet UE-Etats-Unis et un entretien avec le secrétaire général de l’OTAN auront lieu dans la capitale belge. M. Obama participera au sommet consacré à la sécurité nucléaire à La Haye et au sommet urgent du G7. Le président américain essayera lors de ce sommet du G7 d’assurer l’introduction des sanctions commerciales à l’égard de la Russie.

Il est difficile de s’imaginer que l’Europe accepte une guerre commerciale contre la Russie, dit l’experte de l’Institut d’économie mondiale et de relations internationales Natalia Kalinina.

« L’économie mondiale est interpénétrée de liens solides qu’il est impossible de troubler sans détruire le système. De ce fait, les sanctions resteront sur le papier. Ce sera essentiellement une pression politique de la part des Etats-Unis mais la coopération économique réelle entre la Russie et l’Europe sera poursuivie. »

Selon les journaux du Vieux monde, il n’y aurait pas eu de partie bruxelloise de la tournée d’Obama sans le fiasco des Etats-Unis en Ukraine. Les sommets UE-Etats-Unis ont cessé sous l’administration d’Obama.

Il y a pour le moment dans la presse européenne plus d’antirusse que d’objectif. Or, l’attitude change. Le journal The Independent a publié un vaste article de l’ex-ambassadeur britannique en Russie (2004-2008) Tony Brenton à qui il est difficile de reprocher les sympathies envers la Russie. L’ex-ambassadeur de Sa Majesté propose de reconnaître comme un fait irréversible la réunification de la Crimée avec la Russie et propose de ne pas intimider Moscou, de ne pas l’isoler, invitant à le comprendre et à reprendre le dialogue.

La Russie est prête à un tel dialogue, dit à son tour, l’expert russe Vilen Ivanov, conseiller de l’Académie des sciences de Russie. Moscou ne réagit pas pour le moment aux sanctions bancaires américaines.

« Nous ne choisissons pas une réponse symétrique, une preuve de sagesse parce que cela n’aurait pas contribué, dans la situation qui s’est créée, à assainir la situation internationale. Cela confirme que nous adoptons une attitude sérieuse envers le mécanisme de sanctions. »

Il est impossible de régler la situation autour ni au sein de l’Ukraine sans prendre en considération les intérêts de la Russie.   N

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