Elections européennes : votons pour un parti pro-russe !

© © Photo : commons.wikimedia.orgJürgen Roth
Jürgen Roth - Sputnik Afrique
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Savoir pour qui et pour quoi voter le 25 mai pour les élections européennes est la question qui tue. Même Jürgen Roth, journaliste d'investigation et auteur de livres sur la corruption et la criminalité au sein de l’élite allemande, hésite quand on lui pose la question.

Lors d'un entretien à propos de son dernier livre, « Le Putsch silencieux » paru fin mars 2014, Jürgen Roth dit : « Je ne sais pas ce que je vais voter le 25 mai. Cela sera certainement pour les Verts mais je ne suis pas encore certain car je ne sais pas vraiment qui a fait quelque chose contre la Troïka et qui va intervenir pour améliorer la situation ». « Le Putsch silencieux » dévoile, même si tous ne le sont pas, la corruption à tous les étages de nos élites. Malgré le refus du peuple français sur le Traité européen, les banques et les lobbies ont passés outre et dictent à la majorité des eurodéputés et députés ce qu'ils doivent voter comme lois dans les domaines sociaux et économiques. Les Européens se plaignent de la propagande anti-russe démesurée. Bien voter le 25 mai reviendrait-il à voter pour un parti européen qui défende la Russie ?

Ridicule traité de l’EU. Les élections européennes sont en train de se dérouler sur fond de crise ukrainienne qui menace la paix en Europe avec un déploiement de troupes américaines et de l'OTAN dans les pays de l’EU frontaliers à la Russie, et sur fond de Traité de l’union transatlantique qui menace nos libertés et la qualité de nos vies. Les électeurs sont informés grâce à Internet sur les intrigues organisées par l'UE aux ordres de Washington et par l'entremise de l'OTAN sur le front ukrainien mais ont du mal à saisir la totalité des événements. Les médias ne les aident pas dans ce sens. A Berlin par exemple, on apprend que Rolf Klein, le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, retourne au journal Bild en mai, journal qui alimente la haine envers la Russie. Un journaliste anti-russe d'un groupe conservateur comme porte-parole aux côtés du ministre allemand des Affaires étrangères SPD, comment était-ce possible ? Pour dénoncer la Russie et le référendum en Crimée, les élites européennes parlent de violation des droits fondamentaux et d'annexion. Pourtant, les droits fondamentaux n'ont jamais été autant violés en Europe, avec la mise en place de l'euro et du contrat européen, ridiculement appelé Traité européen en France.

Il faut s'accrocher. C'est armé d'une bonne vodka et de café qu'il faut lire le livre de Jürgen Roth « le putsch silencieux ». Le début de l'ouvrage donne le ton. « La Charte des droits fondamentaux et la Charte sociale de l'Union européenne sont comme caduques. Des réductions massives des salaires, des retraites, des droits des salariés, de l'assurance maladie, des droits à l'éducation, comme la vente d'immobiliers publics, sont planifiées ». Un des arguments d'adoption du Traité établissant une Constitution pour l'Europe était l'intégration de la Charte des droits fondamentaux au niveau du droit européen et plus de démocratie par un meilleur équilibre des pouvoirs entre les diverses institutions. En 2014 nous avons moins de démocratie et le non respect de la Charte des droits fondamentaux. La Troïka, forte de l'expérience de la Treuhand qui a liquidé la RDA et ses entreprises, applique la même politique à toute l'Union européenne. Le premier dérapage a eu lieu quand les élites ont décidé de passer outre la décision populaire qui avait dit « non » par référendum avec 54,68 % des voix le 29 mai 2005 en faisant voter l'Assemblée nationale le 7 février 2008 pour valider le Traité de Lisbonne appelé contrat européen en Allemagne. Nicolas Sarkozy avait finalement réussi à imposer à la population française le Traité de Lisbonne, avec l’aide indispensable du Parti socialiste.

UMPS-VERTS apôtres du néolibéralisme. 5 ans plus tard, ce même Parti socialiste est dirigé aux élections européennes par l'omniprésent Martin Schulz, SPD, qui a été accusé d'utiliser sa fonction de président du Parlement européen pour financer sa propre campagne électorale et pour avoir donné des postes à ses amis politiques. Le PS européen est dirigé par un homme politique allemand qui, avec la grande coalition de Berlin, soutient la politique de la Troïka et la concrétisation de l’union transatlantique prévue pour 2015. Il va de soi que le choix du vote PS aux élections européennes semble être exclu. Avec l'UMP s'accordant sur les choix politiques avec le PS, le choix d'un parti politique aux élections européennes semblent plus facile à faire quand on sait que le parti des Verts a soutenu les guerres de l'OTAN au lieu de protéger notre environnement et de travailler pour la paix. Le mandat de président de la Commission européenne se termine pour José Manuel Barroso à la fin du mois d'octobre 2014. Martin Schulz souhaite prendre sa place. Jürgen Roth parle d'un José Manuel Barroso qui a ruiné le Portugal avant d'occuper son poste actuel et qui est le complice des financiers et autres banquiers. Martin Schulz est aussi l'ami des puissants avant d'être l'ami des peuples européens même si il s'efforce de dire l'inverse. N

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