La mégalomanie des Etats-Unis, une donnée géopolitique

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Le président américain Barack Obama, lors d’une intervention à l'académie militaire de West-Point, a annoncé que le rôle de leader des États-Unis avait permis d'organiser le boycottage universel de la Russie. De la véritable mégalomanie, constatent les experts.

Barack Obama ne doute pas que son pays portera encore longtemps le fardeau de l'hégémonie mondiale.

Dans des circonstances qui ne nécessitent pas d’intervention militaire directe, l'Amérique tâchera de se limiter à prendre des mesures diplomatiques et à coopérer avec ses alliés. Obama a cité comme exemple d'une telle coopération les actions des États-Unis à l’égard de la Russie, en rapport avec la situation en Ukraine. À son avis, Moscou s'est trouvée dans un état d’isolement international, bien que, au dire des experts, les faits témoignent de l'inverse.

Bien sûr, les déclarations d'Obama devant la future élite militaire de la nation ont un objectif intérieur, croit le politologue, l'assistant du rédacteur du journal Izvestia Boris Mejouev.

« Le discours était destiné, principalement, aux Américains. Car personne d’autre ne croit que Barack Obama ait pu obtenir l’isolement de la Russie. Tous se rendent compte qu’il n’est pas question d’un isolement sérieux de Moscou - pour des raisons économiques ou politiques. En plus, la signature de l’accord par la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan sur la création de l’Union économique eurasiatique montre que les processus intégrationnistes dans l’espace postsoviétiques ne sont pas terminés. »

Le directeur du Centre eurasien des communications Alexeï Pilko trouve que les Américains ont du mal à réagir de façon adéquate aux nouveaux défis et aux nouvelles menaces à cause de leur mégalomanie.

« Les Etats-Unis qui ne sont plus un leader mondial comme c’était le cas il y a 10-15 ans, s’obstinent à jouer le rôle de numéro un mondial. Pourtant, ce rôle ne correspond plus ni à leurs intérêts, ni à leur potentiel. Ce n’est pas parce que les élites américaines ne comprennent pas que le rôle de leur pays en tant que leader mondial appartient au passé de façon irréversible. Les Etats-Unis ne peuvent pas corriger leur conception car dans la mentalité des masses d’Américains, la thèse sur la victoire dans la guerre froide et la primauté de leur pays est profondément implantée. Cela fait partie de l’idéologie américaine officielle. Tôt ou tard, elle changera. Il faut du temps pour cela. »

Cependant, la remarque d’Obama selon laquelle avoir dans ses mains le meilleur marteau ne signifie pas que les problèmes se transforment en clous, témoigne indirectement de changements tout proches. Par l’emploi de cette métaphore, le président des Etats-Unis a reconnu les limites des solutions musclées à l’échelle géopolitique et la nécessité de coexistence pacifique des différentes civilisations. N

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