Finlande et l’OTAN : après le sauna l’adhésion ?

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Le ministre finlandais de la Défense Carl Haglund a déclaré à l’agence d’information Reuters que la Finlande devrait adhérer à l’Alliance atlantique et la Suède suivre son exemple.

Si vous êtes perplexe face à ces déclarations du ministre finlandais qui parle du nom aussi bien de la Finlande que de la Suède, sachez que Carl Haglund est le président du Parti populaire suédois de Finlande (SFP) qui représente les intérêts de la minorité suédophone (environ 5,3% de la population). Même si le SFP n’est que le septième parti le plus populaire du pays, depuis 1972 elle participe à toutes les coalitions au pouvoir en Finlande le fameux politiquement correct des pays scandinaves aidant.

Même le président finlandais Sauli Niinistö a une opinion totalement différente en ce qui concerne l’adhésion du pays à l’OTAN. Il est, par exemple, certain qu’il n’existe aucune menace pour la Finlande qui ne veut pas créer une source supplémentaire de tensions dans la région. C’est ce qu’il d’ailleurs dit au ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors de la visite de celui-ci en Finlande la semaine dernière.

On ne comprend absolument pas d’où vient cette certitude des partisans de l’OTAN que l’adhésion d’un de ses voisins à l’Alliance atlantique sera jugée par la Russie comme quelque chose d’insignifiant comme si l’OTAN était un espèce de club de foot, dit le directeur du Centre russe des études politiques et sociales, Vladimir Evseïev.

« L’adhésion ne contribuera point à renforcer la sécurité la Russie ne présentant pas de menace pour ses voisins. Mais les problèmes vont surgir, si la Russie est obligée de prendre des mesures de dissuasion contre ces nouveaux Etats membres de l’OTAN. Dans ce cas, s’il y a l’adhésion, ces pays verront justement apparaître de nouvelles menaces potentielles ».

Les personnalités politiques proaméricaines et pro-OTAN ont d’ailleurs l’habitude de tester les Finlandais. La crise en Ukraine a évidemment donné l’occasion de faire un autre test. Avant cela c’est pendant la guerre de 2008 au Caucase du Nord que le plus grand « lavage de cerveaux » pro-OTAN avait eu lieu.

A l’époque mais aussi aujourd’hui la Russie a fait comprendre qu’elle ne tolérera pas un nouvel élargissement vers l’est de l’Alliance atlantique, dit le directeur du Centre eurasiatique des communications, Alexeï Pilpo.

« Le fait que l’OTAN ou bien ses Etats membres proaméricains affichent constamment leur volonté de s’élargir ne me préoccuperait pas tant que ça. Là, je suis sceptique. Je pense que les événements de 2008 en Ossétie du Sud et les évènements actuels en Ukraine ont marqué la limite de l’élargissement de l’Alliance atlantique. On va certainement beaucoup en parler. La bureaucratie de l’OTAN doit bien justifier son existence ».

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