Les déclarations faites dans plusieurs régions russes constituent la première réaction de Moscou au récent sommet de l’UE à Bruxelles. Les participants ont envisagé le durcissement des sanctions à l’égard de la Russie et la mythique menace militaire émanant de Russie pour l’Europe. La tonalité de la réaction du président et du chef de la diplomatie a été très sèche. Moscou en a assez des « politesses diplomatiques » dans un contexte de génocide des Russes dans le Sud-Est de l’Ukraine et de l’étrange « myopie » de l’Europe.
Vladimir Poutine et Sergueï Lavrov ont fait leurs déclarations à la veille de la réunion du groupe de contact pour l’Ukraine qui s’est ouverte le 1er septembre à Minsk.
Moscou espère que les délégués à la séance du groupe de contact à Minsk envisageront le cessez-le-feu, a déclaré le 1er septembre le ministre russe des AE, en prenant traditionnellement la parole devant les étudiants et les professeurs de l’Institut d’Etat de Moscou des relations internationales.
« Washington et Bruxelles devraient exiger de Kiev ce qu’ils exigent dans tous les autres conflits : cessez d’employer les armements lourds, l’aviation contre les installations civiles, contre les civils. Ne détruisez pas les écoles, les hôpitaux, les jardins d’enfants. Les milices populaires doivent évincer l’armée ukrainienne des positions depuis lesquelles elles attaquent les villes. Il n’y a pas d’alternative à cela. »
L’UE marche sans aucun doute dans le sillage de cette hystérie en dissimulant, par les sanctions, son inaptitude à influer Kiev, a dit Sergueï Lavrov.
Selon les experts russes, il est possible que la situation change malgré les positions fortes du « parti de la guerre » à Kiev. L’emploi de la force dans le règlement du « problème du Sud-est » s’avère inefficace. /N