Dès son retour à Londres, Chamberlain a déclaré : « Je vous ai apporté la paix ». La Seconde guerre mondiale a commencé l’année prochaine.
Plusieurs historiens et journalistes libéraux accusent l’URSS et l’Allemagne de préparatifs et du déchaînement de la Seconde guerre mondiale. Ils se sont mis d’accord, prétendent-ils, de diviser l’Europe et de détruire ce qui s’opposaient à ces projets. Ces historiens en argumentant cette conception douteuse le Pacte Molotov-Ribbenrop de non-agression réciproque conclu en 1939 entre l’URSS et l’Allemagne. Il existe une autre opinion selon laquelle ce document a permis d’ajourner le début de la guerre ayant offert aux Soviets une chance de s’y préparer. Moscou comprenait parfaitement que les événements en Europe évolueraient défavorablement. Quoi qu’il en soit, les accords de Munich conclus il y aune année par les leaders européens sont entrés dans l’histoire comme un « opprobre ».
Sur quoi comptaient les leaders britannique et français en essayant de rassurer Hitler ? Sur un miracle ? Où bien ils espéraient déposer la responsabilité de leurs démarches politiques sur l’Union soviétique. C’est ce qui s’est produit plus tard. Le Traité de Munich a laissé en fait Moscou un à un avec Hitler. Dans ce contexte le Pacte Molotov-Ribbentrop était une mesure inévitable. Conformément aux accords de Munich, la région des Sudètes qui appartenait à la Tchécoslovaquie était rattachée à l’initiative de l’Italie qui correspondait aux ambitions d’Hitler à l’Allemagne. C’est à ce moment que remonte la division de l’Europe ayant entraîné d’immenses victimes et la guerre la plus sanglante dans l’histoire de l’humanité. La Tchécoslovaquie n’acceptait pas la séparation d’une partie de son territoire ce qui n’était pas pris en considération. Au micro le professeur de la chaire d’histoire mondiale et nationale de l’Institut d’Etat des relations internationale de Moscou Mikhaïl Miagkov.
« Le complot, d’une part, des puissances démocratiques : France et Grande-Bretagne et de l’autre – des régimes dictatoriaux italien et allemand a été inspiré en 1938 à Munich. Ce complot a cédé la Tchécoslovaquie, un pays pacifique ayant les accords avec l’URSS et la France, à l’Allemagne sans demander son consentement. La plupart du territoire, l’industrie, le complexe militaire étaient rendus aux hitlériens. Comment l’URSS l’appréciait à l’époque ? Les pays démocratiques ayant rendu la Tchécoslovaquie, il était prévu d’infliger, en outre, un coup aux pays Baltes et à l’Union soviétique. »
C’est ce qui s’est produit. Le Traité de Munich a démontré qu’il était dangereux d’avoir affaire aux pays comme la France et la Grande-Bretagne. On ne leur faisait plus confiance et le Traité de Munich l’a confirmé. Le Pacte direct de non-agression avec l’Allemagne était inévitable. Selon l’historien et l’écrivain Miroslav Morozov, les accusations adressées à l’URSS sont infondées.
« Les accusations sont infondées. L’Allemagne n’a pas conclu avec l’URSS d’accord global sous forme de Pacte Motolov-Ribbentrop. La raison est bien simple. Tout le monde sait ce qui est écrit dans le livre « Mein Kampf » : drag nach Osten (Marche vers l’Est), les Slaves sont une race inférieure. Toutes les idées racistes concernant les Slaves sont connues depuis longtemps et de ce fait, Hitler n’envisageait pas un accord à long terme. »
Les accords de Munich constituent la clause clé de la dénommée politique britannique de « pacification ». L’humanité a compris dans les années 1940 ce que signifiait cette politique. L’Europe et d’autant plus l’Union soviétique ont payé très cher le jeu des leaders démocratiques avec Hitler.
