"C'est la parole de la France qui est engagée. Or, nous savons pertinemment que c'est à la demande expresse du président des États-Unis que ce contrat a été rompu. Nous ne sommes pas les caniches des États-Unis, redevenons enfin une nation libre et souveraine", a indiqué Mme Le Pen lors d'une conférence de presse.
Selon Mme Le Pen, aucun pays ne fera confiance à la France si elle se montre prête à "renoncer au dernier moment à un contrat sur lequel elle a déjà touché une partie de l'argent", sur simple demande des Etats-Unis.
Le groupe français de construction navale DCNS et l'Agence russe d'exportation d'armements (Rosoboronexport) ont signé en 2011 un contrat de 1,2 milliard d'euros prévoyant la construction de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral pour la Marine russe. Le premier navire, le Vladivostok, doit être remis à la Russie en 2014 et le second navire, le Sébastopol, en 2015.
L'administration du président français François Hollande a annoncé le 3 septembre que les conditions pour la livraison du premier BPC de classe Mistral à la Russie n'étaient pas réunies compte tenu de la situation en Ukraine. Plus tard, un porte-parole de l'Elysée a expliqué que la déclaration de M.Hollande n'entraînait aucune conséquence juridique. Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé début octobre que la décision concernant la livraison des BPC Mistral à la Russie dépendrait de l'accord de cessez-le-feu en Ukraine et pourrait être prise en novembre.