Antarctique : luttes futures pour les territoires

© © Photo: RIA Novosti/V. ChistiakovAntarctique : luttes futures pour les territoires
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L'Antarctique est l'unique territoire du globe qui n'appartient à aucun Etat existant. D'autre part, au fil des ans elle attire toujours plus l'attention de nombreux pays. Car il n'est pas exclu qu'elle sera la dernière réserve de survie de l'humanité. « Le fruit défendu est doux », d'où une guerre véritable pour le pôle Nord.

L'Antarctique renferme des trésors immenses. Minerai de fer, cristal de roche, houille, cuivre, nickel, plomb … Le continent recèle des centaines d'importants gisements de minerais. Selon les chercheurs, il possède des gisements d'or et de pétrole. En outre, ses glaciers renferment 80 % environ des réserves d'eau douce du globe. Tous ces trésors sont placés sous le contrôle du Traité international sur l'Antarctique signé en 1959. En vertu du document, le continent est une zone démilitarisée où les essais d'armes, les explosions nucléaires et le stockage de déchets radioactifs sont interdits. Le directeur général du Centre d'appréciations et de prévisions stratégiques Sergueï Griniaev estime que même les moindres amendements puissent aboutir aux conséquences les plus néfastes :

« Toute escalade de tension dans ces points peut entraîner un changement catastrophique de la situation sur la planète. Accumuler des armements sans avoir l'intention de les utiliser est dénué de sens. C'est pourquoi l'escalade de tension et la militarisation des régions polaires, que ce soit l'Arctique ou l'Antarctique, est une tentative pour « lancer des pierres dans une maison de verre » : il y a une très grande probabilité de destruction de la civilisation fragile ».

Aucun pays du monde ne possède de territoires en Antarctique. Ce facteur permet de l'utiliser à des fins scientifiques. Cependant la question de défense vient sur le devant de la scène à l'époque d'une aggravation de la situation géopolitique. L'Australie et la Nouvelle-Zélande sont les principaux initiateurs du refus à la démilitarisation de l'Antarctique. Les relations de longue date entre ces pays, ainsi que des intérêts stratégiques communs pourraient faire peser une menace sur la préservation du septième continent, estime le professeur de l'Académie russe de l'économie nationale et de la fonction publique près le président de Russie Vladimir Chtol :

« L'apparition des armes, ce qui est actuellement défendu sur le continent, n'est que le premier pas. Il est facile de commencer, mais il sera difficile d'arrêter ce processus. En plus, outre l'Antarctique, le même problème concerne l'Arctique étant donné les acquis de la science et de la technique. Les deux pôles revêtent une grande importance stratégique pour le défeloppement des technologies militaires. En outre, il y a actuellement des possibilités de gérer divers processus géophysiques concernant les deux pôles. Il faut faire tout pour ne pas accepter même une amorce de militarisation de ce continent ».

Le Traité sur l'Antarctique expire en 2048. Des tensions se précisent déjà étant donné que des réserves de pétrole inférieures seulement à celles de l'Arabie saoudite peuvent se trouver en mer de Ross. Que se produira-t-il après l'expiration du Traité ? Car la même Australie ne cache pas que l'avenir de sa sécurité nationale dépend de la perspective d'utilisation de l'Antarctique.

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