Le cofondateur du parti Islam condamné pour discrimination en Belgique

© Fotolia / Andrey BurmakinLe juge et marteau de justice.
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Le cofondateur et responsable du parti belge Islam a été condamné, en avril dernier, à six mois de prison avec sursis pour discrimination envers une ex-chroniqueuse de RTL-TVI, a confié à Belga l'avocat de cette dernière.

Le 24 avril 2019, le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné Redouane Ahrouch, cofondateur et responsable du parti Islam, à six mois de prison avec sursis pour s'être rendu coupable de discrimination à l'égard d’Emmanuelle Praet, ex-chroniqueuse de RTL-TVI, a confié à Belga l'avocat de Mme Praet, Me Marc Uyttendaele.

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En cause: le comportement sexiste que M.Ahrouch avait adopté à l'égard de Mme Praet, lors de l'émission de RTL-TVI «C'est pas tous les jours dimanche» du 22 avril 2018. «Il avait alors refusé de se faire maquiller par une femme, avait justifié qu'on refuse de serrer la main à une femme pour des motifs religieux et avait refusé de dialoguer avec la chroniqueuse durant le débat, au motif qu'elle est une femme», indique Belga.

Ainsi, le tribunal a constaté que l’homme politique «déniait l'intervention d'une chroniqueuse de sexe féminin en refusant de la laisser intervenir dans le débat, l'ignorant du regard et laissant le journaliste masculin seul poursuivre ses interventions» et que les «faits étaient d'une gravité certaine en ce qu'ils étaient attentatoires au respect dû à autrui et dénotaient un mépris du respect dû à la loi et des règles essentielles de la vie en société».

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Compte tenu du fait que M.Ahrouch n'avait fait preuve d'aucun amendement et qu'il y avait un risque de récidive important, le tribunal l’a condamné à six mois de prison avec sursis et à payer des dommages et intérêts à hauteur de 5.000 euros à Emmanuelle Praet.

Mme Praet a de son côté tenu à souligner par la voix de son conseil que cette décision «rappelle les valeurs fondamentales de l'État de droit et qui se fonde sur le principe qu'aucune appartenance ou conviction ne permet de remettre en cause l'égalité entre les femmes et les hommes».

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