Une syndicaliste policière s’en prend en direct au patron de BFM TV, accusant la chaîne de «mensonge»

© SputnikLinda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO
Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO - Sputnik Afrique
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Intervenant mercredi 2 décembre dans L’Heure des Pros sur CNews, Linda Kebbab, la déléguée nationale de l’Unité SGP Police-FO, s’en est prise à BFM TV en l’accusant de manipuler l’opinion publique au sujet de la loi Sécurité globale. Elle affirme avoir pris la chaîne «la main dans le sac, dans le mensonge».

Invitée de L’Heure des Pros sur CNews ce matin Linda Kebbab, la déléguée nationale de l’Unité SGP Police-FO, a lancé une diatribe contre le quatrième pouvoir en général et contre Bruce Toussaint ainsi que le patron de BFM TV, Marc-Olivier Fogiel.

«Quand on dit que la presse et les médias sont le quatrième pouvoir, moi j’ai le sentiment qu’ils en sont les premiers. Ils ont le pouvoir de faire basculer une opinion. Quand un article 24 est écrit, aussi imparfait soit-il, il est bon aussi de ne pas ajouter du feu au feu et de ne pas réinterpréter cet article en disant qu’il restreindrait la liberté de filmer, car ce n’est pas le cas», a-t-elle commencé.

«Hier matin, j’étais sur BFM TV [invitée de Jean-Jacques Bourdin, NDLR] et j’ai accusé la chaîne, bande-son à l’appui, d’avoir lors d’un reportage dit: “Un article qui restreindrait la liberté de filmer. Une loi liberticide selon les manifestants”. Ce qui est faux!», a-t-elle enchaîné.

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Linda Kebbab a continué en précisant qu’à la sortie du studio après son interview elle avait croisé Bruce Toussaint, lequel présente la tranche info 9h/12h et qui lui a dit bonjour «avec un grand sourire».

«Il se garde bien le droit de me dire ce qu’il me réserve. Il aurait pu me laisser un droit de parole et même un droit de débat sur le plateau. Ce monsieur prend beaucoup parti pour un journaliste (…) Vingt minutes plus tard, j’apprends qu’il me raille, il me moque en disant que j’ai déformé les propos de BFM TV. Sauf que je les ai pris la main dans le sac, dans le mensonge», a ajouté la syndicaliste.

Linda Kebbab a ensuite raconté avoir reçu un appel de Marc-Olivier Fogiel mardi matin, quelques heures après son passage dans Bourdin Direct.

«C’est comme ça qu’on l’a interprété»

«Je pensais qu’il appelait pour s’excuser. Il m’a appelée pour me fustiger comme si j’étais son employée. Durant l’appel, j’ai maintenu mordicus ma position. J’ai dit: “Vous avez une responsabilité. Vous n’avez pas le droit de dire que cet article restreint la possibilité de filmer”. C’est ce mot-là qui donne l’impression que cet article est liberticide».

«Il m’a dit: “C’est comme ça qu’on l’a interprété”. Je lui ai dit: “Monsieur, vous êtes journaliste et vous n’avez pas à interpréter. Vous devez citer les mots tels qu’ils sont et laisser l’opinion faire sa propre interprétation”», a-t-elle conclu.
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