L'Algérie cloue au sol les avions privés

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Les autorités aéronautiques algériennes ont temporairement interdit les vols d'avions privés en Algérie. Selon les médias locaux, cette décision est destinée à empêcher certaines personnalités, susceptibles de faire l'objet d'enquêtes, de fuir le territoire national.

La Direction de l'aviation civile algérienne a interdit à tous les aéronefs privés immatriculés en Algérie ou ailleurs mais appartenant à ses ressortissants de quitter les aéroports du pays, relatent plusieurs médias algériens ainsi que l'AFP qui a pu consulter un avis diffusé par les autorités aéronautiques algériennes.

«Tous les aéronefs privés, propriétés d'Algériens, immatriculés en Algérie ou à l'étranger, sont interdits de décollage ou d'atterrissage sur le territoire national», est-il indiqué dans le Notam (acronyme anglais de «Notice aux aviateurs») DAAA-A0992, authentifié par un professionnel du secteur aérien.

This picture taken on March 22, 2019 shows an Algerian national flag flying during a demonstration against ailing President Abdelaziz Bouteflika in the capital Algiers. - Sputnik Afrique
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Selon le site d'information algérien TSA, ces instructions ont été envoyées dans tous les aéroports du pays dimanche. «Cette décision fait partie des mesures prises par les autorités pour empêcher des personnalités [politiques] et économiques de fuir le territoire national, pour échapper à d'éventuelles enquêtes sur la corruption, ou leur implication dans la crise politique actuelle», précise le média.

Dans la nuit, l'ancien chef du patronat algérien, Ali Haddad, considéré comme proche du Président Bouteflika, a été arrêté alors qu'il allait passer la frontière tunisienne. Les motifs de l'arrestation de M.Haddad n'ont pas été précisés.

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Ciblé depuis près d'un mois par une vague inédite de contestations, l'actuel Président de l'Algérie, Abdelaziz Bouteflika, a renoncé le 11 mars à briguer un 5e mandat et a repoussé la présidentielle — initialement prévue le 18 avril — à la fin de la Conférence nationale dont la date n'a pas encore été fixée.

Le 31 mars, Abdelaziz Bouteflika a nommé un nouveau gouvernement, conduit par Noureddine Bedoui, désigné Premier ministre le 11 mars, et composé de 27 membres, dont seulement six de l'ancienne équipe.

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