Mardi 2 avril, quelques heures avant la démission d'Abdelaziz Bouteflika, deux groupes de citoyens à Alger et Sidi Bel Abbès, dans l'ouest de l'Algérie, ont porté plainte contre Saïd Bouteflika, conseiller spécial et frère cadet du chef de l'État, «pour faux, usage de faux et usurpation de la fonction de Président». Les deux plaintes ont été acceptées par la justice.
«Nous l'avons fait car on en a marre, tout le monde sait que le Président n'est pas en état de travailler ou d'écrire, alors que son frère se ballade avec les seaux de la République», a-t-il déclaré. «Nous avons déposé plainte pour dénoncer ce scandale mais aussi pour faciliter, en endossant nous-mêmes cette responsabilité, la vie aux magistrats otages du système politique», a-t-il ajouté.
M.Filali s'est également exprimé sur le moment choisi pour entreprendre cette action et les motivations, soulignant que «le monde et l'Algérie ont changé ces dernières années». «Nous avons cassé la barrière de la peur et nous nous sommes retrouvés entre citoyens», a-t-il lancé, précisant que «le caractère mature du mouvement de contestation nous a conforté à l'idée que le peuple a évolué, qu'il s'est auto-formé à la politique et qu'il a appris à communiquer en groupe».Ci-dessous, la photo du texte de la plainte en arabe et l'accusé de réception du tribunal d'Alger, en haut à droite.
Depot de plainte contre Saïd Bouteflika#ni_Gaid#ni_Said pic.twitter.com/TwtZKd9miv
— Le Journal d'El Mouradia — جرنان المرادية — (@JournalMouradia) 2 апреля 2019 г.
À Sidi Bel Abbès, dans l'ouest du pays, un autre groupe d'Algériens a eu la même idée. Leur dépôt de plainte au tribunal de la ville était motivé par les mêmes raisons.
Urgent: 🇩🇿
— Said Touati (@epsilonov71) 2 апреля 2019 г.
Algérie الجزائر
Des citoyens de la ville de Sidi Bel Abbes ont déposer une plainte chez le procureur général de la cour de Sidi Bel Abbes contre Said Bouteflika pour usurpation d'identité du président et d'utilisation illégale du sceau du président. pic.twitter.com/hE8926thUM
Selon l'article 242 du code pénal algérien, toute personne sans titre qui s'immisce dans des fonctions publiques, civiles ou militaires ou accomplit un acte d'une de ces fonctions est puni d'emprisonnement d'un an à cinq ans et d'une amende de 100.000 dinars à 500.000 dinars. Cette peine peut être plus importante dans le cas d'une infraction plus grave.
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