Nouvelles manifestations en Algérie, la présidentielle aura-t-elle lieu?

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Pour le quinzième vendredi d'affilée, des manifestants sont descendus dans les rues de nombreuses villes d'Algérie pour protester contre les dirigeants du pays et l'organisation de la présidentielle prévue pour le 4 juillet et ce, malgré la chaleur et la fatigue due au jeûne du ramadan.

De nombreux manifestants ont de nouveau défilé en masse le 31 mai dans plusieurs villes d'Algérie, dans le cadre du quinzième vendredi consécutif de rassemblements. Ce vendredi était le dernier du mois du ramadan mais la mobilisation n'a pas faibli, malgré la chaleur et la fatigue due au jeûne.

Dans le centre d'Alger, le cortège s'est étiré le long de plusieurs rues autour de la Grande Poste, point de ralliement des manifestations hebdomadaires depuis le premier vendredi de contestation, en février dernier.

Hakim Addad, fondateur du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), venu manifester comme tous les vendredis, admire la détermination de ses compatriotes.

«C'est le quinzième vendredi d'affilée, un mois de ramadan qui est passé, les gens continuent d'être autant mobilisés. C'est vraiment une véritable lame de fond qui, je le pense, emportera pacifiquement ce régime pour nous faire arriver à un régime démocratique», a-t-il déclaré, cité par BFM avec RMC.

Un autre manifestant, Farid, a fait remarquer pour sa part que «même une partie des administrations» refusaient d'organiser «cette mascarade électorale».

«Très sincèrement, on ne lâchera rien tant qu'ils n'auront pas tous dégagés», a-t-il lancé, formel.

D'imposants rassemblements ont été également recensés à Oran, Constantine et Annaba, les plus grandes villes après Alger, a annoncé l'AFP, se référant aux journalistes locaux. L'agence de presse officielle APS a dénombré des manifestations dans 32 des 48 régions du pays.

Manifestations en Algérie - Sputnik Afrique
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De nombreux Algériens demandent l'annulation de l'élection présidentielle, dénonçant une mainmise du «système Bouteflika». Les prétendants à la présidence avaient jusqu'au week-end dernier pour avancer leur candidature, mais seuls deux candidats se sont déclarés, laissant ainsi penser que cette élection serait probablement reportée. Des manifestants et des partis politiques ont reproché à l'armée d'être responsable de cette situation de blocage politique, s'obstinant à faire respecter l'article 102 de la Constitution, poussant ainsi à l'organisation de la présidentielle alors qu'elle est rejetée par la population.

Entre-temps, le chef d'état-major de l'armée algérienne, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, a dénoncé, sans les nommer, ceux qui font «perdurer la crise» politique en Algérie par la «rumeur» et les «mensonges» dans les médias.

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