Le Conseil constitutionnel algérien a jugé «impossible» l’organisation de la présidentielle le 4 juillet, comme prévu initialement, selon la télévision.
«Le Conseil constitutionnel rejette les deux dossiers de candidature déposés» et annonce par conséquent «l'impossibilité de tenir la présidentielle le 4 juillet», indique la même source citée par l’AFP.
La télévision a ajouté qu’aucune nouvelle date n’avait été fournie pour la tenue du scrutin.
Des manifestations d'envergure ont lieu dans plusieurs villes du pays depuis quelques mois. De nombreux Algériens demandent l'annulation de l'élection présidentielle, dénonçant une mainmise du «système Bouteflika». Les prétendants à la présidence avaient jusqu'au week-end dernier pour avancer leur candidature, mais seuls deux se sont déclarés, laissant ainsi penser que cette élection serait probablement reportée. Des manifestants et des partis politiques ont reproché à l'armée d'être responsable de cette situation de blocage politique, s'obstinant à faire respecter l'article 102 de la Constitution, poussant ainsi à l'organisation de la présidentielle alors qu'elle est rejetée par la population.
Le chef d'état-major de l'armée algérienne, le général Ahmed Gaïd Salah, a quant à lui dénoncé, sans les nommer, ceux qui font «perdurer la crise» politique en Algérie par la «rumeur» et les «mensonges» dans les médias.