L’élan de fraternité entre Algériens et Marocains, qui a marqué la célébration de la victoire de l’équipe d’Algérie de football à la Coupe d’Afrique des nations 2019, tendrait vers la réouverture de la frontière fermée entre les deux pays depuis 1994. The Independent Arabic indique, se référant à des sources, que des «autorités souveraines» algériennes auraient consulté des académiciens et des spécialistes sur la meilleure manière d’envisager une réouverture de la frontière terrestre avec le Maroc.
Par ailleurs, souligne le journal, les dernières interventions des autorités marocaines, dont la plus importante est le message du roi Mohammed VI, suite à la victoire de l’Algérie à la CAN 2019, dans lequel il a réaffirmé son engagement «à garder la main tendue en direction de nos frères en Algérie» ont accéléré les choses côté algérien.
De possibles propositions
Le site rapporte que parmi les propositions soumises par les chercheurs et les universitaires algériens figurent, selon les sources, «la libre circulation des personnes et la constitution de commissions mixtes interministérielles, le transport des marchandises et les échanges commerciaux». Telle serait la première étape, «le temps de pouvoir étudier l’évolution du mouvement des voyageurs».
Toutefois, le quotidien rappelle que la réouverture de la frontière entre l’Algérie et le Maroc ne pourrait avoir lieu avant l’élection d’un nouveau Président de la République.
L’Algérie post-Bouteflika
«L’Algérie de l’après-Bouteflika sera dans l’intérêt du Maroc. Et la décision naturelle des nouveaux responsables algériens est l’ouverture des frontières», avait-t-il déclaré, souhaitant au «peuple algérien un avenir prospère». Le responsable avait également souligné qu’il y avait «un espoir depuis plusieurs années, qui est toujours là».
Il y a 25 ans, l’Algérie fermait sa frontière avec le Maroc, après que ce dernier a accusé les services de renseignement algériens de complicité dans l’attentat contre l’hôtel Atlas Asni, à Marrakech. L’Algérie conditionne la réouverture de la frontière par un accord de coopération dans la lutte contre le trafic de drogue et l’immigration clandestine.