L’ambassade de France à Alger impliquée dans un scandale d’espionnage?

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Plusieurs Algériens ont été condamnés mercredi 11 novembre à des peines de prison ferme pour avoir fourni des renseignements à des parties étrangères, plus particulièrement à des «fonctionnaires de l’ambassade de France» dans ce pays, rapporte le quotidien Ennahar. Le principal protagoniste est un certain «baron Zangabil».

Originaire de Tizi-Ouzou, en Algérie, le «baron Zangabil» a déjà fait par le passé l’objet d’un mandat d’arrêt international et s’est retrouvé dans le collimateur de la justice française, notamment pour blanchiment et trafic de drogue. Or, mercredi dernier, il a écopé de 7 ans de prison ferme dans son pays natal pour une autre affaire. Il a été reconnu coupable par le tribunal pénal de Dar El Beïda d’avoir fourni des renseignements  à des «fonctionnaires de sécurité» de l’ambassade de France. Selon le quotidien Ennahar, plusieurs autres personnes se trouvaient sur le banc des accusés dans le cadre de cette même affaire. Deux d’entre eux ont été jugés non coupables. 

Accès à des renseignements importants

D’après le média, le procès a révélé que le protagoniste principal avait tissé des liens étroits avec des responsables de la sécurité de l'aéroport et du port de la capitale algérienne, ce qui lui a ouvert l’accès à des informations «extrêmement importantes», notamment concernant les personnes qui suscitaient l’«intérêt du renseignement français».

Le rôle de l’ambassade de France à Alger

Avec l’intermédiaire de l’inspecteur de police algérien L.G, le «baron Zangabil» a été présenté à R., «employé de la sécurité à l’ambassade de France en Algérie», précise Ennahar. En août 2017, ce dernier lui présente encore deux autres «employés de la sécurité intérieure de l’ambassade», S. et B.K.

Le prévenu a donc pu transmettre des informations aux services de renseignement français, via ces «agents de sécurité», explique le média. Grâce à son réseau de connaissances, il avait fourni entre autres des informations sur une personne de la ville de Béjaïa recherchée par les autorités françaises et relatives à son entrée dans le pays. En outre, des renseignements ont également été envoyés par messageries.

En 2018, le «baron» et d’autres suspects ont été arrêtés. Le 11 novembre 2020, le verdict est tombé pour lui et pour son ami L.G., lui aussi condamné à 7 ans de réclusion. Deux autres peines -une de trois ans et une autre de 18 mois- ont également été prononcées dans le cadre de cette affaire.

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