Un policier tunisien tire à bout portant une bombe lacrymogène sur un homme se trouvant sur un balcon - vidéo

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Les Tunisiens réagissent massivement depuis lundi 18 janvier à la vidéo partagée sur les réseaux sociaux montrant un policier tirer une bombe lacrymogène sur un homme se trouvant sur un balcon. Bien que la victime se soit écroulée, l’agent et ses collègues ont poursuivi leur chemin.

Alors que plusieurs villes tunisiennes sont secouées depuis quatre jours par des émeutes nocturnes, une vidéo présentant un policier tirer à bout portant une bombe lacrymogène sur un citoyen se trouvant sur un balcon a été massivement diffusée sur les réseaux sociaux, suscitant un tollé.

Comme le montre la vidéo, après un court échange, le policier, entouré de quelques collègues, tire sur sa victime à bout portant une bombe lacrymogène.

La personne debout sur le balcon s’écroule immédiatement et le policier et ses collègues poursuivent leur chemin comme si de rien n’était.

Le site d’information Webdo affirme que «jusqu’à clarification de cette affaire, ses causes et ses raisons, ce qui est certain c’est que tirer directement sur un citoyen non armé, se trouvant chez lui, et a priori ne présentant aucune menace physique réelle, relève d’un acte criminel». Ainsi, le média appelle à attendre «les explications du ministère de l’Intérieur».

«Ces troubles nocturnes ne sont pas innocents»

Le chef du gouvernement tunisien Hichem Mechichi a commenté les évènements de ces quatre dernières nuits marquées par des actes de vandalisme dans plusieurs villes: Kasserine, Siliana, Sfax ou encore dans la banlieue de Tunis, notamment dans le quartier d'Ettadhamen.

«Ces troubles nocturnes ne sont pas innocents. Il n’est pas question de semer le chaos en Tunisie», prévient-il suite à une réunion avec des responsables sécuritaires.

Il a également condamné les appels sur les réseaux sociaux à s’attaquer aux institutions constitutionnelles de l’État, mettant en garde les manifestants contre tout débordement pouvant induire un climat d’insécurité dans le pays.

Le ministère tunisien de l'Intérieur a fait état de 632 arrestations, évoquant des groupes de personnes entre 15 et 25 ans qui ont «brûlé des pneus et des poubelles afin d'entraver les mouvements des forces de sécurité», selon l’AFP.
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