En présence du variant britannique, «il y a un relâchement très inquiétant» en Algérie, alerte un médecin

© Sputnik . Tarek HafidReprise des marches pacifiques du Hirak à Alger.
Reprise des marches pacifiques du Hirak à Alger. - Sputnik Afrique, 1920, 01.03.2021
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L’épidémie de Covid-19 «n’est pas derrière nous, c’est encore devant nous», affirme à TSA le Pr Riad Mahyaoui qui déplore «un relâchement très inquiétant des mesures barrières», notamment durant les dernières marches du Hirak tenues les 22 et 26 février.

Dans un entretien accordé au site d’information Tout sur l’Algérie (TSA), le Pr Riad Mahyaoui, membre du Comité scientifique en charge du suivi de l’épidémie de Covid-19, tire la sonnette d’alarme quant à la négligence des règles sanitaires d’hygiène dans le contexte de l’arrivée du variant britannique dans le pays. Cette alerte intervient alors que les marches du Hirak ont repris dans le pays et où des manquements aux consignes ont été largement constatés.

«Il y a un relâchement très inquiétant des mesures barrières, du port du masque obligatoire, de la distanciation et du lavage des mains», déplore-t-il. «Peut-être que les gens pensent que le Covid est derrière nous au vu des annonces des chiffres qui sont confortables», mais «le Covid-19 est toujours parmi nous», rappelle-t-il.
«Ce n’est pas derrière nous, c’est encore devant nous. C’est encore parti pour encore quelques mois ou années ; voire plus. Il faut réellement se ressaisir», insiste-t-il.

Alerte de l’Institut Pasteur d’Algérie

Vendredi 26 février, l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) a informé sur son site de la découverte de deux cas confirmés d’infection au variant britannique du Covid-19.

Dans le cadre de ses activités de séquençage ADN des virus SARS-CoV-2, «l’IPA a détecté sur des PCR positives, datées du 19 février 2021, deux variants britanniques [ayant] des signatures génétiques» similaires à ceux découverts au Royaume-Uni.

«Ces deux souches mutantes ont été détectées chez un membre du personnel de la Santé de l’EHS de Psychiatrie de Chéraga et chez un immigré rentré de France pour l’enterrement de son père», précise l’IPA.

Ainsi, s’exprimant sur la gravité de l’alerte donnée par l’IPA, le Pr Mahyaoui avertit que «c’est une alerte qu’il faut prendre au sérieux et qu’il faut étudier, suivre et faire très attention à la suite des évènements».

Actuellement, moins de 200 cas d’infection confirmés sont enregistrés par jour en Algérie, selon les derniers bilans officiels. Depuis le début de la maladie en février 2020, l’Algérie a enregistré un total de 113.092 cas d’infection au Covid-19, dont 78.098 ont guéri et 2.983 sont décédés.

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