Un historien US appelle à créer une «coalition anti-russe» pour «affirmer le leadership» américain

© Sputnik . Alexeï Maychev / Accéder à la base multimédiaLe Kremlin de Moscou
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Assurant que le Kremlin tenterait d’«influer sur les résultats de la présidentielle du 3 novembre aux États-Unis», un chercheur américain a invité les alliés de Washington à lui porter assistance pour «affirmer le leadership» de son pays en faisant bloc face à Moscou.

À l'approche de la présidentielle du 3 novembre, le sujet de l’ingérence russe a fait son retour dans le discours américain. Le scrutin ainsi que le rôle présumé de Moscou ont notamment fait l’objet d'une présentation organisée vendredi par le Wilson Center, où David Shimer, historien spécialiste de la politique étrangère américaine, a fait une intervention remarquée.

Avançant que Moscou était «à l’œuvre», le chercheur a appelé les «alliés» des États-Unis à leur venir en aide en créant une«coalition internationale» contre la Russie. Le tout, affirme-t-il, pour faire la preuve du leadership américain et «bloquer ces démarches insidieuses commandées par le Kremlin», rapporte Radio-Canada.

«Il est important d'agir à l'échelle internationale et d'affirmer notre leadership, parce qu'il s'agit d'un problème mondial», a déclaré l’historien.
«C'est une tradition russe; ils le faisaient il y a un siècle, ils le font maintenant à l'échelle mondiale, la Russie est pionnière, ici», a-t-il insisté.

L’historien a ainsi appelé les autorités américaines à financer davantage les médias locaux ainsi que l'éducation publique pour s’opposer au «pouvoir russe».

«En investissant dans des domaines comme les médias locaux et l'éducation publique», l'Amérique serait plus forte, a-t-il affirmé.

M.Shimer a par ailleurs proposé de «s'attaquer à cette importante polarisation politique et sociale qui grève actuellement les États-Unis», évoquant des «gens qui disent qu’elle [l'ingérence russe, ndlr] n'existe pas» et ceux «qui ont politisé la chose et exagéré la gravité de la menace».

Toujours selon M.Shimer, la Russie «mène une opération secrète en ce moment même pour influer sur notre élection et pour manipuler les électeurs».

Élection 2016

Après la présidentielle de 2016, les autorités américaines ont accusé Moscou d’avoir influencé la campagne qui a mené Donald Trump à la présidence. L’affaire a débouché sur une enquête du procureur Robert Mueller qui n'a pas mis en évidence de collusion entre le Président américain et le Kremlin.

Moscou a toujours rejeté toute accusation d’ingérence aussi bien dans le scrutin de 2016 que dans celui à venir. «Nous ne voudrions vraiment pas qu'un grand pays de poids mondial comme les États-Unis soit en crise», a affirmé fin septembre le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

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