L'armée sénégalaise organise au large de Dakar un exercice de simulation contre une attaque en mer

Un exercice de l'armée sénégalaise s'est déroulé ces derniers jours au large de Dakar. Les militaires se sont entraînés à repousser des attaques de pirates en mer pour garantir la sécurité de la production d'hydrocarbures au Sénégal.
Sputnik
L'état-major des armées sénégalaises a organisé, du 15 au 18 décembre, un exercice appelé Taggat 221 dans une perspective de tester et de mettre à l’épreuve l’interopérabilité des différentes forces de défense et de sécurité en cas d’attaque en mer.
L’exercice s’est déroulé au large de Dakar, à près de 80 kilomètres des côtes, dans un endroit propice aux spécificités des tirs en mer, appelé dans la terminologie militaire "zone Alpha".

"Taggat [qui signifie en wolof, tester, ndlr] est un exercice qui se fait semestriellement, d’où l’appellation 221 pour dire la deuxième édition de l’année 2021", a expliqué le commandant du Groupement naval opérationnel, Cheikh Omar Sagna.

Il a indiqué que l’exercice est parti d’un scénario devant impliquer les différentes Forces de défense et de sécurité (terre, air et mer), en cas d’attaque en mer.

"Cet exercice s’inscrit notamment dans une volonté de mieux préparer les FDS [Forces de défense et de sécurité, ndlr] avec notamment les perspectives de l’exploitation pétrolière et gazière au Sénégal", a déclaré le commandant Sagna cité par l'Agence de presse sénégalaise (APS).

Le commandant a évoqué un scénario de cet exercice en donnant un exemple de "la prise au sud de Dakar, par des pirates, du contrôle d’un remorqueur de bateau en mer appartenant à une compagnie pétrolière et l’enlèvement des marins à bord".
Dans ce scénario, simulé pour les journalistes, "les pirates, sur le chemin du repli, ont pris en otage des autorités coutumières et religieuses".
"L’opération qui implique les différentes Forces de défense et de sécurité devrait permettre une reprise du navire et la libération de tous les otages", a indiqué le commandant Sagna, relevant que l’exercice "devrait à terme permettre de renforcer l’interopérabilité" des armées (terre, air et mer) et "d’éprouver" les systèmes et les procédures de communication entre moyens engagés.
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