Le Polisario répond aux allégations sur ses liens supposés avec le Hezbollah et l’Iran

Le responsable des relations extérieures du Front Polisario a réfuté dans un entretien à Sputnik les liens entre le Front et le mouvement chiite libanais Hezbollah.
Sputnik

Dans un entretien accordé le 27 mars dernier à la revue française Le Point, Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a accusé l'Iran et le Hezbollah d'entretenir des relations avec le Front Polisario. Mhamed Khadad, membre de la direction et responsable des relations extérieures du Polisario, a réfuté ces allégations dans un commentaire à Sputnik.

«C'est un mensonge grossier aussi bien dans le fond que dans la forme», a lancé le responsable. «Le Maroc veut surfer sur ce mouvement de l'Arabie saoudite et des États-Unis contre l'Iran, ça fait leur affaire, mais en tout cas il ne peut présenter aucune preuve de ces accusations, sans aucun fondement», a-t-il ajouté.

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Le 1er mai 2018, le chef de la diplomatie marocaine avait annoncé la rupture des relations avec Téhéran. Des «preuves irréfutables» et des «données très précises» démontrent, selon Rabat, le soutien miliaire dont aurait bénéficié le Front Polisario à travers le Hezbollah, mouvement chiite libanais allié de Téhéran, et l'implication de l'ambassade de Téhéran à Alger pour livrer des armes de pointe, notamment des missiles Sam 9, Sam 11 et Strella.

«Plusieurs mois sont passés depuis que Nasser Bourita […] a dit qu'il a des preuves de ces accusations, mais jusqu'à maintenant il ne peut présenter aucune preuve de ses dires», a souligné pour sa part M.Khadad. «C'est de l'opportunisme politique malveillant, […] le Maroc est acculé et il cherche à faire plaisir à l'Arabie saoudite», a-t-il conclu.

Plus tôt, le ministre marocain avait déclaré au Point que la coopération entre le Hezbollah et le Polisario ne semblait pas s'être arrêtée. M.Bourita considère que la position de ces derniers témoigne de l'absence de la «volonté réelle de leur part d'avancer sur la solution».

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