Décès d’une Toulousaine vaccinée à l’AstraZeneca: la famille portera plainte pour homicide involontaire

Suite à la mort d’une assistante sociale ayant reçu une dose du vaccin d’AstraZeneca, ses proches veulent porter plainte pour homicide involontaire. Leur avocat explique qu’il ne s’agit pas d’«une démarche d’accusation mais d’interrogation».
Sputnik

La famille d’une femme de 38 ans, décédée à Toulouse des suites d’une thrombose 14 jours après s’est fait inoculer le vaccin d’AstraZeneca contre le Covid-19, portera plainte contre X pour «homicide involontaire», a annoncé France Bleu Occitanie.

Auparavant, Franceinfo avait appris le décès à l’hôpital Purpan de cette assistante sociale qui avait reçu sa première dose juste avant la suspension du vaccin mi-mars. Ses proches ont contacté l’avocat Étienne Boittin, qui conseille également la famille de l’étudiant nantais mort mi-mars d’une thrombose abdominale après avoir reçu le vaccin d’AstraZeneca.

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Dans un entretien à France Bleu, Me Boittin explique qu’il ne s’agit pas d’«une démarche d’accusation, mais d’interrogation» et souhaite obtenir une expertise médico-légale pour «que toute la lumière soit faite sur la cause du décès et le lien éventuel entre ce décès et l’injection d’AstraZeneca».

Utilisation restreinte en France

Plusieurs cas de thrombose survenus chez des personnes ayant reçu le vaccin d’AstraZeneca ont poussé plusieurs pays européens à restreindre son utilisation, bien que l’OMS et l’Agence européenne du médicament (EMA) insistent sur le fait que le bénéfice du vaccin reste supérieur au risque d’effets indésirables.

En France, depuis le 19 mars, le vaccin du laboratoire suédo-britannique est administré uniquement aux personnes de 55 ans et plus. Aux États-Unis, où le vaccin n'est pas encore autorisé, le principal expert en maladies infectieuses, Anthony Fauci, n’exclut pas de ne pas l’utiliser même en cas de feu vert des autorités sanitaires.

Décès d’Anthony Rio

Le 18 mars, l’étudiant en médecine Anthony Rio a été retrouvé mort dans son appartement de l’île de Nantes. Dix jours plus tôt, le Nantais avait été vacciné à l’AstraZeneca.

Selon le frère du défunt contacté par Ouest-France, les médecins qui ont effectué l’autopsie ont fait savoir aux proches «qu’Anthony avait 1,7 litre de sang dans le ventre». «La seule consolation, c’est qu’il est décédé dans son sommeil», se console le jeune homme.

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