Macron refuse la demande d'Alain Cocq de mourir «avec assistance médicale active»

Souffrant d'une maladie orpheline incurable depuis 34 ans, Alain Cocq a vu sa demande d’obtenir le droit de mourir par sédation profonde refusée par Emmanuel Macron. Dans sa lettre envoyée le 3 septembre, le Président de la République dit ne pas être «au-dessus des lois».
Sputnik

Emmanuel Macron a refusé la demande de mourir d’Alain Cocq, un homme de 57 ans atteint d'une maladie dégénérative orpheline incurable depuis 34 ans, rapporte Le Figaro.

Dans une lettre envoyée jeudi 3 septembre, le Président de la République indique que n'étant «pas au-dessus des lois, je ne suis pas en mesure d'accéder à votre demande» en assurant être «très sensible et admiratif des combats incessants que vous avez conduits contre la maladie et ses conséquences».

«J'ai entendu les démarches personnelles que vous souhaitez entreprendre aujourd’hui, celles qui consistent à refuser tout acharnement thérapeutique. [...] Avec émotion, je respecte votre démarche», ajoute-t-il.

Un quotidien «extrêmement douloureux»

Macron ne «supporte pas la contestation et la contradiction», selon Éric Zemmour
Dans une lettre adressée le 20 juillet à Emmanuel Macron et publiée sur Facebook, cet homme cloué au lit et entièrement dépendant demandait aux autorités «une fin de vie dans la dignité avec assistance médicale active» en évoquant ses jours «extrêmement douloureux».

Selon M. Cocq, M. Macron est le seul, au titre de son pouvoir de grâce présidentielle, à pouvoir le lui accorder.

Alain Cocq a confirmé le 3 septembre son intention d’arrêter «toute hydratation, alimentation, soins, hormis les soins de confort comme la morphine» dès ce vendredi 4 septembre en fin de journée.

Une nouvelle loi pour permettre «le soin ultime»

Souffrant d'une ischémie, soit un «arrêt ou insuffisance de la circulation du sang dans un tissu ou un organe» dont seules trois personnes sont atteintes dans le monde, M. Cocq aimerait une sédation profonde mais cette dernière n'est actuellement permise dans le cadre de la loi Leonetti sur la fin de vie qu'à quelques heures d'une mort certaine.

Faute d'y être autorisé, M. Cocq se laissera mourir «le 4 septembre au coucher». Et, afin de «montrer aux Français ce qu'est l'agonie obligée par la loi Leonetti», il diffusera sa fin de vie, qu’il estime devoir durer «quatre-cinq jours», dès samedi matin au réveil «en direct sur [sa] page Facebook».

Il espère ainsi que son combat lui survivra afin que, plus tard, une nouvelle loi soit adoptée pour permettre «le soin ultime», c'est-à-dire celui qui permet d'abréger des «souffrances inhumaines».

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