Guennadi Onichtchenko

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Guennadi Onichtchenko - Sputnik Afrique
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Membre de l'Académie de Médecine de Russie. Chef des services sanitaires russes. La mémoire n'a pratiquement pas retenu ceux qui avaient occupé ce poste avant lui. Guennadi Onichtchenko s'est fait un nom comme épidémiologiste, mais aussi comme un personnage politique marquant.

 

Membre de l'Académie de Médecine de Russie. Chef des services sanitaires russes. La mémoire n'a pratiquement pas retenu ceux qui avaient occupé ce poste avant lui. Guennadi Onichtchenko s'est fait un nom comme épidémiologiste, mais aussi comme un personnage politique marquant.

Il a acquis une certaine notoriété en 2000, après avoir exigé de renforcer le contrôle de l'Etat sur la production et la publicité de la bière. Le médecin hygiéniste en chef considère que la dépendance à la bière n'est en rien meilleure que celle à tout autre alcool. Et depuis son nom ne quitte pas les pages de la presse russe.

Le politologue Gleb Pavlovski caractérise comme suit son phénomène : « Nous n'avions pas eu de chef des services sanitaires intervenant publiquement. Lorsqu'une telle personnalité apparait, le pouvoir en use dans ses intérêts, et les lobbies - dans les leurs. Et du moment que tu deviens populaire, tu dois proposer tout le temps avec toutes sortes d'initiatives ».

Comme médecin hygiéniste en chef pensant à protéger les consommateurs, M. Onichtchenko interdisait l'importation des vins géorgiens et moldaves en Russie ; suspendait à plusieurs reprises celle des cuisses de poulet des Etats-Unis ; refusait d'entrée en territoire national des produits laitiers du Bélarus voisin. Bien peu doutent que ces interdits aient été justifiés du point de vue médical. Mais beaucoup ont remarqué que ces sanctions coïncidaient souvent avec des périodes de tension dans les rapports entre la Russie et les pays concernés.

En tant que chef du service sanitaire fédéral, Guennadi Onichtchenko attirait l'attention aux problèmes de la pneumonie atypique, de la grippe aviaire, et puis porcine. En 2008 il a proposé de prohiber en territoire de Russie le tabagisme, mais aussi la vente et la production des cigarettes. Lui-même, d'ailleurs, ne fume pas et ne consomme aucun alcool, ni autre stimulant.

Guennadi Onichtchenko a vu le jour en Kirghizie, pays natal de sa mère. Il a fait ses études supérieures à l'Institut de médecine de Donetsk (Ukraine), patrie de son père. A l'époque tout cela était le même Etat - l'URSS. Il a fait ses preuves comme chercheur épidémiologiste, a travaillé dans différentes régions du vaste pays, y compris en Tchétchénie. Une fois aux abords de Grozny des hommes armés en cagoules ont arrêté sa voiture et ont pris en otages lui et le conducteur. Aucune revendication n'a été formulée, et quelque temps après ils ont été tout simplement relâchés en montagne, sans voiture, sans papiers, ni argent. Quant à lui, M. Onichtchenko pense avoir évité la mort pour avoir réussi à établir un contact avec les ravisseurs en conversant avec eux. « Je ne sais pas combien de vies avais-je vécu avant cela, mais dans ma conscience la présente est déjà la deuxième, dit-il. Ceci a été une épreuve bien difficile pour moi. Elle m'a permis de reconsidérer bien des choses ».

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