Oleg Mityaev

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Oleg Mityaev - Sputnik Afrique
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Oleg Mityaev. Un musicien, un interprète de ses propres chansons. En Russie, ces chanteurs sont appelés "les bardes". Le mouvement des bardes est né aux temps soviétiques.

 


Oleg Mityaev. Un musicien, un interprète de ses propres chansons. En Russie,  ces chanteurs sont appelés "les bardes". Le mouvement des bardes est né aux temps soviétiques. Ils se réunissaient pour les festivals à la belle étoile,  dressaient des tentes et chantaient, en s'accompagnant à la guitare,  leurs chansons.   En  1978 Mityaev est devenu le lauréat d'un tel festival qui a eu lieu dans la réserve naturelle Ilmensky située au pied des monts Oural du Sud. Il a exécuté la chanson «Qu'il est bien de s'être réunis ici aujourd'hui». Depuis ce temps-là, elle est considérée comme l'hymne officieux du mouvement des bardes.

Oleg Mityaev est né en 1956 dans une famille ouvrière de Tcheliabinsk. Dans son enfance, Oleg aimait les chiens qui vivaient dans la cour et n'aimait pas  du tout les études. Il passait une  grande partie de son  temps dans la cour. C'était la vie à la  limite  entre les jeux durs  et le crime. Deux  personnes qui habitaient là,   sont devenues des hockeyeurs éminents - Serguei Makarov et Serguei Starikov. Certains d'autres ont été mis en prison. Oleg, lui, a commencé à écrire des vers et à les chanter. Mais  ce n'était pas tout de suite. D'abord, il a reçu le métier ouvrier du monteur du matériel électrique, puis il a fait son service militaire. Ensuite, il est entré à l'Institut de culture physique, qu'il  a  terminé avec mention, obtenant le diplôme de «l'entraîneur de natation».

Pendant ses études à  l'institut, il a commencé à écrire des chansons, et en 1984, il a commencé la carrière de chanteur professionnel et d'acteur. Lorsqu'on lui pose la question d'où viennent ses chansons, il répond ainsi : «Pour écrire quelque chose, il est absolument nécessaire de rester étendu sur le divan, de rencontrer des amis, de tomber amoureux, de boire - mais  pas trop, d'aller au bain  et de tourner les pouces. Sans cela, rien ne pourra être fait ».

Son concert ordinaire, c'est 2-3 heures de communication vivante avec les spectateurs, les réponses aux questions posées sur un bout de papier, les chansons  interprétées directement. Il n'est pas toujours aisé de comprendre ses textes poétiques, gais ou tristes, dans d'autres langues. Oleg Mityaev se rappelle : «Par exemple, les Allemands ne pouvaient pas comprendre la chanson sur les couteaux non aiguisés. Pour l'auditeur russe, il est clair : si chez  une  femme les couteaux ne sont pas aiguisés, donc dans la maison, il n'y a pas d'homme. Mais les Allemands me demandent : « Il  existe un instrument électrique, on peut l'acheter. Pourquoi cette femme souffre-t-elle ainsi ? Nous le  lui achèterons ».

En 1999, Mityaev a reçu  la récompense supérieure dans notre pays : le titre    de l'Artiste du peuple, un an après, il a organisé  un  fonds qui s'occupe du soutien de la culture. À la différence de plusieurs bardes, pour qui la chanson - c'est tout simplement un dada, lui, il gagne assez bien sa vie grâce aux concerts.  

Oleg   Mityev a 50 ans aujourd'hui. Il a la  troisième femme, quatre enfants et deux petits-fils. Son violon d'Ingres, à part les chansons - c'est le lancement des couteaux. Il l'a appris dans son enfance, à force de  regarder des films de cow-boy. Ce savoir-faire l'a aidé dans l'armée - il affirme que bien des fois, dans la compétition avec les collègues, il gagnait un petit déjeuner supplémentaire.

«J'ai reçu le principal au moment de ma naissance, - dit-il. - Vivre tout simplement sur Terre est déjà un grand bonheur. Mais l'autre bonheur consiste à  savoir éliminer ces bagatelles qui t'empêchent de vivre...»

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