Actualités scientifiques et techniques 17.05.10

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Actualités scientifiques et techniques 17.05.10 - Sputnik Afrique
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Aujourd’hui au programme : - La disquette a fait son temps : qu’y aura-t-il à sa place ? - Les académiciens Alexandre Leontiev et Boris Paton se voient remettre le prix de l’énergie globale - Un appareil à rayons X sur un bout de table - La première maison de la physique en Russie à travers ses réalisations les plus récents

 

LA DISQUETTE A FAIT SON TEMPS : QU'Y-AURA-T-IL A SA PLACE?

Le groupe Sony a cessé de fabriquer les disquettes pour ordinateurs en 3,5 pouces. Il s'agit là d'un geste  à bien des égards symbolique parce que ce format a été inventé par Sony au début des anées 1980 qui est devenu par la suite le plus gros fabricant mondial de disquettes. Puisque, pour ainsi dire, le plus grand clou vient d'être enfoncé dans le couvercle du cercueil de la disquette, les experts ont une raison de plus de s'interroger sur la durée de vie des supports modernes  que sont les clés USB et les CD-DVD.

C'est l'année 2003 qui a marqué le commencement de la fin de la disquette, quand le géant informatique Dell a cessé de monter sur ses machines les lecteurs de disquettes en 3 pouces. Ce n'est pas un hasard si ce format a vécu jusqu'à nos jours bien qu'il soit depuis longtemps tombé en obsolescence en raison de sa faible capacité de mémorisation. La disquette est fragile et cassable et contient à peine une photo numérique mais elle a suffisamment de place pour des centaines de pages de texte. De surcroît, elle coûte des misères par apport à une clé USB et se laisse enregister plus rapidement et plus facilement qu'un disque.

Les logiciels modernes sont enregistrés et sauvegardés sur CD-DVD dont la capacité est de 500 à 3000 fois supérieure à ce qu'offre la disquette. Mais bientôt on n'aura plus besoins de ces supports, - pense l'expert en informatique Dmitri Degatiariov.

La distribution et la diffusion des logiciels sur DVD perdent progressivement leur sens puisque les logiciels sont suivis de mises à jour téléchargeables sur Internet. Alors, tout ce qu'on doit enregister sur un disque, c'est la référence ou l'hyperlien pemettant de télécharger la version la plus récente. Mais il y un os. C'est que les CD-DVD sont très sommairement protégés contre la copie illicite, c'est pourquoi les fourniseurs de films et de musique s'intéressent aux formats offrant une meilleure protection.

A un moment donné, on plaçait de grands espoirs dans les disques de très grande capacité Blue-ray qui permettent d'enregister les films avec un grand taux de résolution. Les pirates ont fini par casser la protection de ces disques. Les Blue-rays se vendaient plutôt mal en pas seulement en raison de leur prix élevé. Après tout, on peut consulter tout ce qu'il faut sur le web ou le télécharger illégalement sur son ordinateur, - poursuit Dmitri Degetiarev.

Les fabricants d'ordinateurs sont les premiers à réagir au dépérissement des disquettes et des CD-DVD. Les nouveaux modèles  de notebooks ne sont plus équipés de lecteurs de CD-DVD. Le magazine informatique américain « PC Magazine » prédit que les clés USB et les disques durs magnétiques extérieurs n'ont pas d'avenir non plus. Les progrès rapides de l'implantation de l'Internet les rendront inutiles puisque les données seront plus faciles à stocker et à transmettre sur le web.

Et pourtant, les disquettes en 3,5 pouces sont dotées d'une vitalité étonnante. Le rédacteur en chef de « PC Magazine » a avoué qu'il avait à la maison un ordinateur équipé de ce type de lecteur et n'avait pas du tout l'intention de s'en débarasser.

LES ACADEMICIENS ALEXANDRE LEONTIEV ET BORIS PATON SE VOIENT REMETRE LE PRIX DE L'ENERGIE GLOBALE

Les membres des Académie des sciences  russe et ukranienne - Alexandre Leontiev et Boris Paton - se sont vus remettre le prix énergétique international de l'Énergie globale. Institué il y a 7 ans par la Fondation russe du même nom, le prix est devenu une prestigieuse récompnse internationale attribuée pour les grandes réalisations scientifiques dans le domaine de l'énergie. Le fait qu'il soit remis personnellement par le président de Russie au forum économique international de Saint-Pétersbourg en dit long sur l'importance de ce prix.

La bonne utilisation de l'énergie et les technologies nouvelles de sa production sont autant d'orientations prioritaires du développement de l'économie russe et des autres économies du monde. Les gouvernements de l'ensemble des pays cherchent à se doter des modes de production d'énergie stables et sécurisés. Ils sont tous conscients que le développement des technologies nouvelles  doit prendre en compte les problèmes de l'environnement.

Les deux académiciens - Alexandre Leontiev et Boris Paton - ont aporté une grande contribution au développement de la science mondiale. En fait, Boris Paton a marqué de son empreinte tous les domaines ayant trait à l'énergie, - souligne le vice-président de l'Académie russe des sciences Nikolaï Laverov.

C'est un thermophysicien de grand rayonnement. Il a inventé ce qu'on apelle « le tube Leontiev » (dispositif pour stratification thermique du gaz). Ses travaux sur la turbulence sont uniques et c'est en tout état de cause qu'il a été élu en 2008 membre de l'Académie nationale d'ingénierie des États-Unis. Les membres de cette académie ne sont que huit dans toute la Russie.

En plus d'être prestigieux, le prix de l'Énergie globale possède un solide volet matériel. Ses lauréats actuels se partageront une cagnotte de 30 millions de roubles (environ 1 million de dollars).

   UN APPAREIL A RAYONS X SUR UN BOUT DE TABLE

Les chercheurs russes ont mis au point  l'appareil à rayons X le plus petit au monde. Il permet de prendre les clichés des objets infiniment petits sans se lever pour autant de son bureau. Cette installation unique en son genre est sorti des laboratires des chercheurs de l'Institut de physique Lebedev (FIAN) de l'Acdémie russe des sciences et de l'Institut des appareils électroniques à courants forts de Tomsk.

Le nouvel outil est de petite taille et d'une simplicité étonnante. Il ne pèse que 20 kilos mais la qualité des clichés qu'il prend est la même que dans le cas des installations encombrantes. Il est foncièrement nouveau en ce sens qu'il est basé sur le soi-disant effet X-pinch (compression). C'est déjà au milieu du siècle dernier que les chercheurs ont avancé l'hypothèse comme quoi un mince fil métallique soumis à un courant électrique fort serait capable de produire du plasma sous l'effet du champ magnétique. Ledit plasma se chaufferait, se comprimerait et produirait un ryonnement puissant. Mais il a fallu attendre le début des années 1980, quand les physiciens russes du FIAN ont inventé un nouveau système, - raconte le docteur en physique et mathématiques Sergueï Pikouz qui est un des auteurs du projet :

On prend plusieurs fils métalliques très minces que l'on fait croiser sous vide en forme de lettre X et on fait passer un courant de plusieurs centaines de milliers d'Ampères en cent nanosecondes. Le plasma ainsi obtenu est chauffé à une très haute températire et commence à émettre des rayons X. Ce n'est pas ce qu'on connaît sous le nom de tube à rayons X dans la médecine car la source est très petite! Elle est de l'ordre de 1 à 10 microns mais développe une puisance de trillions de Watts en une impulsion très courte. Elle permet d'obtenir des clichés d'un objet biologique ou physique à un taux de résolution très élevé.

Le portrait unique de mouche aux rayons X fait par les chercheurs du FIAN en coopération avec leurs collègues de l'Université de Cornwell (Itaka) avait en son temps fait le tour de nombreuses revues scientifiques. On y voit nettement la structure interne de l'inspecte, les poils sur son corps et même les nerfs. Les chercheurs de Tomsk ont fabriqué un générateur de courant miniaturisé pour le nouvel appareil. Des étudiants en électrophysique de Moscou ont également pris part à ce travail expérimental. C'était une véritable avancée scientifique et technologique, - dit Serguéï Pikouz :

Vous pouvez jeter un regard à l'intérieur de la matière! Contraitement au miscroscope optique qui ne permet d'observer que la surface ou les coupes très minces et transparentes, le nouvel outil permet d'examiner les objets non transparents et d'en étudier la structure interne. On peut, par ailleurs, faire un cliché instantané des processus, explosions et interactions etc. ultra rapides. Nous sommes sur le point de réaliser une installation quasiment industrielle portable et d'un maniement facile qui n'a pas d'analogue dans le monde!

Le nouvel appareil à rayons X sera irremplaçable en biologie et en physique. Les médecins pourront établir les diagnostics d'une façon rapide et infaillible. D'après toutes ces caractéristiques, le nouvel appareil se rapprtoche des gros outils de recherche actuellement utilisés dans le monde. Les concepteurs cherchent en ce moment à le perfectionner pour aller à l'étape de commercialisation. Pour ce faire, il faudra créer un dispositif de rechargement automatique pour éviter aux physiciens de gaspiller presqu'une heure pour tendre manuellement les fils de l'épaisseur d'un micron avant chaque cliché. Il faudra aussi remplacer la pelliculre photographique par des technologies numériques contemporaines.

Nous sommes des leaders reconnus dans ce domaine, - dit Sergueï Pikouz. Les Américains et les Français  se sont engagés à notre suite mais leurs installations sont encombrantes, parfois de la taille d'une maison d'un étage. En revanche, la nôtre présente l'avantage de pouvoir faire des clichés uniques en posant l'outil littéralement sur un bout de table.

LA PREMIERE MAISON DE LA PHYSIQUE EN RUSSIE A TRAVERS SES REALISATIONS

                                          LES PLUS RECENTES

L'installation à protons pour le traitement des cancers est l'une des dernières réalisation de l'Intstitut de physique Lebedev (FIAN) de l'Académie russe des sciences. D'ailleurs, ce plus ancien des instituts académiques compte à son actif plus d'une dizaine de découvertes et d'invention de génie. C'est ici qu'a été fabriqué le premier transistor en URSS. C'est d'ici qu'a vu le jour le diamant artificiel dit fianite dont les propriétés se rapprochent de celles des diamants naturels. Il suffit de dire  que sept chercheurs du FIAN ont été honotés du prix Nobel.

L'Institut de physique est contemporain de l'Académie russe des sciences, - raconte son directeur actuel, l'académicien Guennadi Messiats.

Ses origines remontent au Cabinet de physique du Musée des curiosités de Saint-Pétersbourg. Plus tard, en 1724, il a été transféré à l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg où ont travaillé tous nos grands physiciens. Le Cabinet a donné naissance d'abord au Laboratoire de physique et des mathématiques puis à un Institut du même nom. En 1934 il s'est divisé en deux et une partie de l'établissement s'est installé à Moscou sous le nom de l'Institut de physique Lebedev.

Le membre correspondant de l'Académie des sciences Vladimir Balakine a pu réaliser son idée révolutionnaire dans les murs de cet établissement scienfifique prestigieux. Alors qu'il travaillait en Sibérie, il a conçu un accélérateur de petite taille pour le traitement des cancers. Il voulait faire une installation qui ne ressemblerait pas aux mastodontes qu'on utilise en physique nucléaire. Et il a obtenu un sucès brillant, - racontre Natalia Polukhina, docteur en physique et mathématiques et secrétaire scientifique du FIAN.

L'accélérateur des protons crée par Balakine est sans analogue dans le monde. Ses caractéristiques sont uniques. Il mesure 5 mètres, consomme 50 KWt, ne nécessite aucune mesure spéciale de protection contre les rayonnements, est entièrement informatisé et permet de faire le suivi du traitement.

Son principe procède du fait que les faisceaux de protons pénétrent dans le corps du patient  dans 36 directions simultanément et convergent sur un point précis en donnant leur énergie. Les protons ne s'attaquent qu'aux cellules cancéreuses et ménagent les tissus sains. L'utilisation de l'installation à protons permet d'augmenter de 50 à 90% l'efficacité du traitement des cancers. Quatre accélérateurs de ce type ont déjà été installés en Russie, en Slovaquie et aux États-Unis et les demandes d'achat arrivent des quatre coins du monde.

Une autre orientation des recherches menées au FIAN promet une véritable avancée scientifique et est liée aux expériences montées sur le grand collisionneur  de Hadrons. L'objectif recherché consiste à étudier les propriétés fondamentales de la matière aux énergies très élevées. Pour l'expérience connue sous le non d'ATLAS, les chercheurs du FIAN un mis au point le détecteur TRT du rayonnement transitoire qui renferme 370 000 canaux d'information sur les paramètres des particules qui naissent de la collision des protons. Pour la création de cet apareil, il a fallu mettre au point des méthodes et des logiciels qui peuvent trouver leurs applications dans les domaines les plus divers et notamment dans la fabrication des structures de grande précision en carbone, des circuits imprimés multicouches à haut degré d'intégration et des lignes de télécommunication optique à grand débit.

D'autres orientations des recherches meenées au FIAN concernent les vagues tueuses , les taches sur le Soleil et la physique du solide. D'ailleurs, elles sont trop nombreuses à être énumérées ici. Tous les ans les chercheurs d FIAN publient une vingtaine de monographies, environ 1500 articles dans des revues scienfiques russes et étrangères et présentent un grand nombre de rapports dans des conférences scientifiques.

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