Actualités scientifiques et techniques 30.09.10

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Actualités scientifiques et techniques 30.09.10 - Sputnik Afrique
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Aujourd'hui au programme : - L'Arctique sans glaces : des prévisions pour le Cercle polaire - Un sursaut unique de rayonnement gamma capté par « le gardien des étoiles » - La Russie se dote d'une truite thermophile - L'avion cargo russe défie le monde

L'arctique sans glaces : des prévisions pour le cercle polaire

La chaleur anormale peut mettre en danger environ un milliard de personnes. La fonte rapide des glaces dans l'Arctique provoquée par les anomalies climatiques peut s'avérer désastreuse pour les régions situées au-delà du cercle polaire. Cette prévision a été faite par le président de la Société géographique russe et ministre des situations d'urgence Sergueï Chouïgou à la veille du forum international : « Arctique - territoire du dialogue ».

Les températures anormalement élevées ont été constatées cet été tant en Russie que dans le reste du monde. La fonte de la banquise arctique s'en est trouvée accélérée. Les scientifiques russes estiment que si cette cadence se maintient, on risque de voir tomber le record de 2007 lorsque la superficie de la banque arctique a diminué d'un tiers. Sergueï Chouïgou, le ministre russe des situations d'urgence a mis l'accent lundi sur les conséquences dangereuses de ces processus.

La zone de situation d'urgence résultant de la fonte des glaces au-delà du cercle polaire pourrait concerner 800 millions de personnes. L'accroissement de la température dans les 20 prochaines années se traduirait par la montée des eaux de près de 57 cm.

Les scientifiques américains tirent également la sonnette d'alarme. Selon leurs données les glaces en Arctique fondent à une cadence extrêmement élevée bien qu'on soit loin des prévisions alarmistes faisant croire que la banquise arctique disparaîtrait totalement d'ici quelques années.

Le réchauffement  climatique global peut devenir une catastrophe pour certaines région et un bienfait pour d'autres, - pense le professeur russe Igor Davydenko.

Si la température moyenne monte d'un demi degré ou d'un degré Centigrade, le permafrost sibérien commencera à fondre. Cela signifie qu'il y aura de nouveaux bourbiers impratiquables et d'autres ennuis. Mais ces ennuis auront en fin de compte un effet positif pour la Russie qui disposera d'un excédent de terres arables. Par contre, ce sera une catastrophe pour l'Afrique, l'Asie et l'Amérique du Sud qui s'exposeront à une succession de sécheresses.

Les scientifiques ne sont pas encore tombés d'accord sur les dangers précis que recèle la réchauffement global. Mais tous conviennent que ce phénomène s'explique entre autres par des activités humaines.

Un sursaut unique de rayonnement gamma capte par « le gardien des étoiles »

Le nouveau télescope robotisé du système « Master » installé en août derier dans la vallée de Tounkine de la région d'Irkoutsk (Sibérie Orientale) a pris le cliché d'un puissant sursaut de rayonnement gamma. Cette émission d'énergie s'est produite à une distance prodigieuse de l'ordre de 6 à 8 milliards d'années-lumière par rapport au système solaire. Les scientifiques russes ont réussi à prendre les premiers clichés en temps réel faisant apparaître l'mplosion d'une étoile massive et la formation d'un trou noir.

Ce sursaut était d'un genre tout à fait particulier, - racontre le directeur du projet Vladimir Lipounov,  chercheur à l'Institut d'astronomie Sternberg et professeur  à l'Université de Moscou.

Les sursauts de rayonnement gamma ne sont généralement visibles qu'en l'espace de quelques dizaines de secondes pour disparaître en qulques heures du champ de vision des télescopes même de grande taille. Or, nous avons observé le sursaut en question durant trois-quatre nuits. Je veux dire qu'il s'agit là d'un événement inédit. L'objet céleste observé s'est révélé être très intéressant et une trentaine d'observatoires de par le monde ont pris part à son observation.

Les télescopes robotisés « Master » sont installés dans plusieurs régiopns russes, notamment dans le sud (Kislovodsk), dans l'Oural, en Bouriatie, sur le lac Baïkal et en Extrême Orient pour former un réseau unique. De taille modeste (environ 50 cm en diamètre) ils présentent l'avantage d'un scoop large qui permet de prendre les clichés des zones célestes étendues plus rapidement que les gros télescopes.

Le réseau russe de télescopes robotisés a procédé aux observations dès la réception du signal en provenance du satellite américain « Swift ». Dans la vallée de Tounkine nous avons pu enregister tout le processus du début à la fin, ce qui n'arrive qu'exceptionnellement, - raconte Vladimir Liounov.

Chaque télescopte surveille son secteur du ciel pendant un temps déterminé. C'est une sorte de gardien des étoiles parce que les événements imprévisibles de toute nature peuvent se produire à tout moment . Cette tactique nous permet  de réaliser les observations sans discontinuer surtout étant donné l'étendue du territoire russe. Je dois avouer que ce sursaut était réellement sans précédent ! Il était visible à environ 7 milliards d'années-lumière de distance! Imaginez seulement que nous avons vu dans notre petit télescope l'objet, en l'occurence le trou noir, qui s'était formé il y a 7 milliards d'années!

Les sursauts de rayonnement gamma associés aux plus grandes explosions dans l'Univers sont étudiés par les astronomes du monde. Les scienfiques sont pour le moment divisés sur l'explication des causes de ce phénomène. Les efforts d'un seul pays ne suffisent pas, - précise Vladimir Lipounov. Nous avons l'intention d'installer l'année prochaine notre télescope robotisé aux Canaris (Espagne). Nous projetons la mise en place d'un réseau global de télescopes « Master » pour surveiller le firmament 24 heures sur 24.

Une truite thermophile fait son apparition en Russie

La Russie dispose désormais d'une truite qui est capable de frayer dans l'eau chaude. La nouvelle variété de ce poisson à la chair délicate est le fruit d'un long travail des sélectonneurs de l'entrepise d'élevage de truites « Adler » dans la ville de Sotchi. Les chercheurs se préparent à bréveter leur invention.

La nouvelle variété de truite porte pour le moment le nom « d'augustin » et monte frayer à la fin de la période estivale, quand même dans les torrents de montage, habitat traditionnel des truites, la température de l'eau est de l'ordre de 18 à 20 degrés. Nulle part dans le monde ce poisson ne monte frayer à cette température parce, normalement, la température de l'eau ne doit pas exéder 7 à 8 degrés. Pourtant, les spécialistes de Sotchi ont pu élever à la suite d'un long travail une espèce unique qui s'accomode parfaitement d'une température aux environs de 20 degrés.

Le temps de frai des truites dépend de la latitude du lieu, de sa hauteur absolue au-dessus du niveau de la mer et de la température de l'eau. Dans les pays du nord le frai commence à la mi-septembre et se poursuit jusqu'au mois de janvier et même jusqu'à la fin février en Europe Occidentale. Notre truite monte frayer bien avant les autres, - a expliqué à la Voix de la Russie la directrice de l'élevage « Adler » Victoria Yankovskaïa avant d'ajouter que les chercheurs inchtyologues ont mis 14 ans à l'élever.

Il le fallait bien pour réduire le cycle d'élevage à 9-10 mois. Cela  signifie qu'au bout de 10 mois nous pouvons obtenir un poisson de 250-300 gr. de qualité commerciale qui est très demandé sur le marché.

Les sélectionneurs sont sûrs que cette espèce précoce va permettre de faire monter le rendement biologique des torrents de montagne. Les ichtyologues de Sotchi produisent dès maintenant entre 20 et 25 millons d'oeufs par an et en approvisonnent 90% des élévages nationaux de truites.

L'élevage de truites de Sotchi qui existe depuis plus de 30 ans dispose d'une banque génétique des espèces les plus précieuses élevées aux différentes latitudes. Aussi, le croisement du saumon et de la truite a-t-il permis d'élever une variété foncièremet nouvelle de truite du nom d'Adler capable d'habiter à la fois l'eau de mer et l'eau douce.

L'avion cargo géant russe est le plus grand et le plus puissant au monde

La Russie se propose de reprendre la fabrication des avions cargo An-124 « Rouslan » suspendue dans les années 1990. C'est à ce jour le plus gros cargo au monde d'une capacité de 130 tonnes et fabriqué en série. La première commande s'élève à 16 appareils de ce type.

Les avionneurs russes et ukrainiens ont produit 56 appreils de ce modèle dont la plupart sont en service. Ils sont devenus une sorte de carte de visite de l'industrie aéronautique russe et sont très demandés dans le monde.

C'est précisément le An-124 qui a gagné l'apel d'offres pour le transport du fret pour les troupes de l'OTAN contre le C-17 américain. Les « Rouslan » ont transporté plus de 88 000 tonnes de fret et efectué 1600 vols dans le cadre du projet Salis (coopération avec l'OTAN).

Mais les concepteurs entendent aller plus loin et travaillent sur des projets nouveaux qui apparaissent fantastiques à première vue. C'est notamment le cas de l'avon cargo surper lourd aux caractéristiques impressionnantes dont le projet est actuellement à l'étude au groupe aéronautique de Taganrog qui travaille en commun avec l'Instiut TSAGI d'aérohydrodynamique. La parole est au directeur du bureau d'information scientifique et technique du groupe TANTK Alexandre Zablotski.

Il s'agit là d'un avion super lourd qui pèse 2500 tonnes. Il est destiné aux transport des chargements commerciaux et spéciaux sur les lignes transocéaniques. C'est un cargo amphibie super lourd sans analogues dans le monde dont le protoype n'avait jamais existé grandeur nature.

Cet appareil super lourd de fabrication russe pourra élargir considérablement les possibilités des sociétés de transport et de prendre même une part du marché des sociétés de transport maritimes. Avec une envergure de plus de 100 m., long de 115 m. et haut de 29 m., cet appareil bat en tout point même le fameux « Rouslan », - note Alexandre Zablotski.

Le « Rouslan » (An-124) ne peut pas être le concurrent du B-2500 qui aura une capacité d'emport de 1000 tonnes contre seulement 120 tonnes pour le « Rouslan ». Il en va de même de la masse maximale au décollage : 405 tonnes pour le « Rouslan » et 2500 tonnes pour le B-2500.

Il existe cependant un autre appareil de ce genre. C'est Antonov-225 « Mria », lui aussi le plus lourd et le plus performant au monde. il a été conçu pour transporter les parties lourdes d'un lanceur ou une vedette spatiale. Il emporte 250 tonnes de fret mais uniqement à l'extérieur. C'est un prototype copié sur le modèle An-124 qui en plus n'est pas fabriqué en série.

Selon les experts, le marché du transport de passagers et de fret ne fera qu s'accroître ce qui signifie que le nouvel appareil russe sera demandé sur le marché international.

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