L'ONU a annoncé une nouvelle tentative de reglement du conflit dans le Sahara occidental

L'ONU a annoncé une nouvelle tentative de reglement du conflit dans le Sahara occidental
L'ONU a annoncé une nouvelle tentative de reglement du conflit dans le Sahara occidental - Sputnik Afrique
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Le sujet que notre animateur Alexei Grigoriev a préparé pour aujourd'hui s'intitule "L'ONU a annoncé une nouvelle tentative de règlement du conflit dans le Sahara occidental". Dans la seconde moitié de notre émission nous vous proposons la revue des dernières actualités du Maghreb.


Le sujet que notre animateur Alexei Grigoriev a préparé pour aujourd'hui s'intitule "L'ONU a annoncé une nouvelle tentative de règlement du conflit dans le Sahara occidental". Dans la seconde moitié de notre émission nous vous proposons la revue des dernières actualités du Maghreb.

En début de semaine prochaine l'ONU entreprendra une nouvelle tentative de règlement du conflit autour du Sahara occidental. Il s'agit de la troisième rencontre informelle des délégations du Maroc et du Front Polisario le 8 novembre dans la banlieue de New-York, à Greentree, sur l'île de Long Island. "Résoudre le conflit du Sahara occidental demeure une priorité des Nations unies et nous espérons que cette prochaine rencontre sera productive et aidera les parties à aller au-delà de l'impasse", a déclaré la veille Martin Nesirky, porte-parole du chef de l'ONU, en ajoutant que la rencontre traditionnellement réunit également les représentants d'Algérie et de Mauritanie. Les deux rencontres précédentes, en août 2009 en Autriche et en février 2010 à New-York, se sont achevées sans résultat: après d'intenses négociations les deux acteurs du conflit n'ont pas pu surmonter les divergences. Les divergences qui existent, notons le, depuis 35 ans exactement et c'est exactement la durée du conflit autour du Sahara occidental. Il prend jour le 6 novembre 1975 par ladite Marche verte, organisée par le Maroc. C'était une manifestation de quelque 350 mille personnes de nombreux arrondissements du royaume intégrés au territoire du Sahara occidental, alors colonie espagnole. Dix jours plus tard l'Espagne en a retiré son administration et a signé les accords de Madrid en proposant au Maroc et à la Mauritanie de partager entre eux le territoire de quelque 260 mille km carrés peuplée de deux centaines de milliers de personnes. Accablée par le poids de ses problèmes intérieurs la Mauritanie a vite refusé de participer au partage du territoire. Quant au Maroc, Rabat a proclamé le Sahara occidental en tant que sa province méridionale en qualifiant son rattachement de rétablissement de la justice historique. En même temps le Front Polisario venait de déclarer ses réclamations du territoire du Sahara occidental. Le Front Polisario est une organisation militaro-politique créée en 1973 dans les arrondissements de l'Est de la colonie limitrophes à l'Algérie. Le Front a qualifié le rattachement du territoire au Maroc d'annexion et en réponse a proclamé en 1976 la création de la République démocratique du Sahara qui a reçu par la suite la reconnaissance d'une cinquantaine de pays. Avec le soutien actif de l'Algérie, du Cuba et de la Libye, tant sur le plan politique que militaire, le Front a commencé la guerre de partisans et puis la guerre ouverte contre les troupes marocaines contrôlant la majeure partie du Sahara occidental. Le conflit prenait de l'ampleur et seule l'ingérence des Nations unies a contraint les adversaires à signer l'armistice en 1991. En même temps le Conseil de sécurité de l'ONU a institué une Mission de surveillance sur le respect de l'armistice et a proposé un plan pacifique de règlement du conflit par la voie du référendum national pour la détermination libre du territoire. Le Front Polisario et l'Algérie ont accepté ce plan et depuis lors ils insistent sur sa réalisation tandis que le Maroc le rejette invariablement en le qualifiant d'atteinte aux droits souverains du royaume. Malgré tous les efforts de l'ONU le référendum sur le statut du Sahara occidental n'a pas eu lieu. La seule concession de Rabat au Front Polisario et à l'Algérie était la proposition d'accorder au Sahara occidental le statut de large autonomie comme étape initiale de préparation au référendum. Le Front Polisario et l'Algérie l'ont rejetée alors et la rejettent toujours aujourd'hui en qualifiant la politique de Rabat de "palliatif du colonialisme" et en insistant sur le plan de l'ONU. Le conflit du Sahara occidental est donc dans une profonde impasse. Les quatre rounds de négociations sous l'égide de l'ONU dans la banlieue de New-York, à Manhasset, n'ont servi à rien tout comme l'échange des déclarations d'être prêt à résoudre le conflit de la part du Maroc et de l'Algérie et les efforts des pays européens, africains et arabes. Restent futiles les tentatives de l'ONU d'amener les parties conflictuelles à un compromis. L'entretien d'une mission onusienne au Sahara occidental, comprenant quelque cinq cents militaires et experts civils, a déjà coûté plusieurs centaines de millions de dollars. Le Conseil de sécurité vient de prolonger le mandat de la mission jusqu'à l'avril 2011 en réclamant en même temps aux parties conflictuelles de mettre fin au conflit. Force est de noter que les problèmes du Sahara occidental présentent souvent une difficulté pour les pays partenaires du Maroc et de l'Algérie tenus à être politiquement corrects lorsqu'il s'agit de leur attitude à l'égard de cette question épineuse. Certains États néanmoins expriment déjà ouvertement leurs sympathies comme la France qui ne cache pas son soutien au Maroc. Mais il y a aussi beaucoup de pays qui se retrouvent dans une position délicate face à ce problème. C'est le cas notamment de la Russie, de l'Espagne et de plusieurs autres pays européens, ainsi que des pays de l'Afrique et du monde arabe. En même temps il est évident que le conflit autour du Sahara occidental ne peut pas durer toujours. Au moins déjà parce qu'il empêche la communication entre l'Algérie et le Maroc, dont les frontières communes sont fermées depuis déjà 16 ans. Il empoisonne la situation générale dans la région en freinant premièrement le travail de l'Union du Maghreb arabe. C'est là que vient la nouvelle tentative de l'ONU de faire sortir la situation de l'impasse, initiée à l'issue de la visite en Algérie, au Maroc, en Mauritanie et en République arabe du Sahara du diplomate américain Christopher Ross. Au cours de son périple M. Ross a rencontré et négocié avec les chefs d'États et leurs chefs de diplomaties. Les rencontres se sont déroulées à huis clos mais selon les phrases jetées sous couvert de l'anonymat par certains de leurs participants on ne devrait pas s'attendre à de gros résultats des négociations sur l'île de Long Island. Ce qui signifie que l'histoire du conflit autour du Sahara occidental qui dure depuis 35 ans déjà ne va pas finir par cette rencontre.

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