Côte d’Ivoire: toujours ni guerre ni paix

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La Côte d’Ivoire est depuis plus de quarante jours dans l’état «ni guerre ni paix» après le second tour des présidentielles qui se sont terminées le 28 novembre.


La Côte d’Ivoire est depuis plus de quarante jours dans l’état «ni guerre ni paix» après le second tour des présidentielles qui se sont terminées le 28 novembre. La confrontation entre les deux camps : les partisans d’Alassane Ouattara proclamé gagnant par la Commission électorale nationale et son prédécesseur Laurent Gbagbo ayant conservé sur décision du Conseil constitutionnel le mandat de chef d’État a déjà fait plus de 200 victimes, en premier lieu à Abidjan. Au moins 25 mille habitants de la ville se sont abrités au Libéria voisin. La dualité du pouvoir a aggravé la situation et rapproche tous les jours la Côte d’Ivoire d’un seuil dangereux la séparant d’une guerre civile d’envergure. Les leaders des deux camps en prennent conscience. L’éventualité d’une telle issue suscite des craintes sérieuses dans la région. Malgré la crise, la Côte d’Ivoire est un pays clé de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) regroupant 15 États de la région. Le sommet de la Cedeao a reconnu à l’unanimité Alassane Ouattara président élu par voie démocratique ayant exigé que Laurent Gbagbo lui transfère bénévolement ses prérogatives. Sinon, les leaders de la communauté n’excluent pas l’ingérence armée. «Si les moyens pacifiques ne s’avèrent pas payants, il est possible d’envisager l’emploi de la force pour régler la crise en Côte d’Ivoire», a déclaré le 4 janvier le chef de la Commission de la Cedeao Victor Gbecho. L’actuel président de la Communauté le leader nigérian Goodluck Jonathan s’est exprimé dans le même esprit. «Nous poursuivons le dialogue mais Gbagbo a, néanmoins, une alternative : céder le pouvoir à Ouattarra reconnu président par la communauté mondiale ou être destitué au moyen d’emploi de la force», a-t-il déclaré. Les participants à la réunion des chefs d’États-majors des pays de la Cedeao tenue le 10 janvier à Lagos ont réaffirmé l’intention d’employer la force armée. Le délai ultime de la démission bénévole de Laurent Gbagbo est fixé au 17 janvier. Alassane Ouattara estime qu’il n’est pas nécessaire d’employer la force pour légaliser sa victoire aux présidentielles. Il l’a déclaré dans une interview exclusive accordée à la chaîne de télévision France-24. Notre observateur propose à votre attention les extraits de l’interview.

Plusieurs pays, l’ONU et l’UA, poursuit notre observateur, ont reconnu Alassane Ouattara président élu légalement. La France est intéressée plus que les autres au règlement pacifique de la crise ivoirienne. Au moins 15 mille Français: un nombre sans précédent dans un pays africain, se sont installés en Côte d’Ivoire. La France a des ambitions économiques et financières sérieuses en Côte d’Ivoire. L’échec du processus démocratique dans ce pays nuira à la démocratisation du continent dans son ensemble. Le président français Nicolas Sarkozy a pris le 7 janvier la parole à la base aérienne Saint Dizier.

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