Faits divers et société 07.04.2011

© Photo: RIA NovostiFaits divers et société 07.04.2011
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Au sommaire de cette édition : La Russie et l’OMC : la percée a



Au sommaire de cette édition :

La Russie et l’OMC : la percée a eu lieu

La décoration d’un régiment

L’exploration des gisements en Arctique : le temps est venu

Le nouveau parc technologique sibérien contre les infections globales

Et pour terminer, notre rubrique traditionnelle « sans commentaires »

Tatiana Roudenko est au micro

La Russie et l’OMC : la percée a eu lieu

L’année 2010 a marqué une percée dans les négociations sur l’adhésion de la Russie à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Moscou s’attend à l’entrée dans cette plus importante structure transnationale en été ou en automne 2011. C’est ce qu’a jugé le vice-Premier ministre Sergueï Ivanov lors du Conseil pour les rapports internationaux à New York.

Sergueï Ivanov a noté que la Russie souhaitait adhérer à l’OMC et qu’elle était consciente des aspects positifs et négatifs de sa participation à cette organisation. Le grand avantage consiste en ce que les secteurs les plus évolués de l’économie en profiteront certainement. Quant à une branche moins compétitive, telle que la construction automobile, dans les premiers temps elle connaîtra des difficultés. D’autre part, cela doit l’inciter à lancer une modernisation à une large échelle, qui lui permettra de se rapprocher du niveau mondial.

Par ailleurs, des consultations ont réuni la semaine dernière à Genève le Groupe de travail pour l’adhésion de la Russie à l’OMC et des responsables russes. Les membres du Groupe ont discuté plusieurs nouvelles parties du rapport final, qui doit être publié prochainement, notamment des questions, liées à la formation des prix et aux contrôles douaniers. Comme lors de n’importe quels pourparlers, de nouveaux sujets à discuter ont apparus au récent round de négociations. Il était, en particulier, question du régime d’exportation de Russie de vieux métaux non-ferreux et du nouveau schéma pour délivrer des licences à la distribution des alcools, a dit à notre correspondant le directeur du Bureau d’information pour l’adhésion de la Russie à l’OMC Alexeï Portanski.

Plus on négocie, plus probables sont des changements dans la régulation, ce qui est le cas en Russie. En conséquence, notre délégation doit constamment expliquer les innovations et leurs conséquences. Comme on le sait, les taxes à l’exportation sont quasi inexistantes dans le cadre de l’OMC. Alors que nous y adhérons avec une liste  des tarifs à l’exportation, dont celui pour les vieux métaux non-ferreux. Et comme nos partenaires suivent les innovations, ils nous ont demandé des explications. Mais ce sont là des questions plutôt techniques. Ils trouveront leur règlement.

Le prochain round des pourparlers est prévu pour le mois de mai. Il ne sera pas, sans doute, le dernier, et les parties devront se retrouver en été. Toutefois, le calendrier des concertations est pour le moment respecté. Nous avons à finaliser encore sept parties du rapport. Ensuite, le document devra être approuvé par le Conseil général de l’OMC, ratifié par l’Assemblée Fédérale de Russie et par le président russe. Un mois après ces procédures, l’adhésion de la Russie à l’OMC pourra être considérée comme un fait.

La décoration d’un régiment

Le président de Russie Dmitri Medvedev a décoré le 45e régiment aéroporté autonome spécial de l'ordre Koutouzov. Dans l’histoire de Russie nouvelle il est le premier à être ainsi distingué.

Récompensant normalement des faits d’armes personnels, dans des cas exceptionnels l’ordre peut être attribué à des unités militaires, a remarqué le chef de l’Etat. C’est précisément un tel cas pour la récente unité des troupes aéroportées.

L'ordre Koutouzov a été institué durant la Seconde Guerre Mondiale et distinguait des unités, ayant résisté à l'ennemi supérieur numériquement et ayant réussi à triompher de l'ennemi tout en restant combatives. La dernière fois il a été remis en 1945.

Les troupes aéroportées ont toujours été une élite, donnant l'exemple aux autres. Elles se distinguent par une véritable fraternité d'armes, soudée par la fidélité à son devoir, à ses compagnons et par le service d'abnégation de sa patrie ", a relevé Dmitri Medvedev.

Vous restez fidèles aux traditions de longue date des troupes aéroportées. Votre régiment a réalisé des opérations extrêmement difficiles au Caucase du Nord, il a protégé la population civile d'Ossétie du Sud face aux agresseurs géorgiens. Vous et vos camarades avez fait invariablement preuve de courage, de bravoure et vous vous êtes invariablement acquittés de vos missions. Vous donnez l'exemple à présent de la maîtrise des armements récents et méthodes d'entraînement.

Les armements contemporains mentionnés par le président constituent le point de départ de la modernisation de l’Armée de Russie. L’état affecte 20 trillions de roubles (plus de 650 milliards de $) à son rééquipement sur les neuf ans à venir. Tel est le coût du programme de développement de l’ensemble militaro-industriel jusqu’à 2020. M. Medvedev a noté que la proportion des armements et du matériel les plus récents devrait être porté à 70 % dans les troupes.

Une attention spéciale dans le programme de modernisation est accordé aux missiles, remarque le rédacteur en chef de la revue « Le courrier de la DCA » Saïd Aminov.

La modernisation dans la sphère militaire demeure l’une des priorités de l’essor de l’industrie russe, en général, et des Forces armées russes, en particulier. Certes, les troupes stratégiques sont parmi les pierres angulaires de notre capacité de défense. Et il ne s’agit pas des seuls missiles stratégiques Boulava ou tactiques Iskander. Tous autres systèmes de missiles représentent un alliage des technologies de pointe tous azimuts.

Près d’un quart de l’enveloppe servira à moderniser la Marine de guerre. La Russie devra se doter, notamment, de huit sous-marins nucléaires stratégiques dans le cadre du projet Boreï. Des submersibles de cette série sont adaptés au missile Boulava. Le premier Iouri Dolgorouki devra équiper la Marine de guerre dès cette année. Le deuxième, Alexandre Nevski, a été aussi mis à flot.

L'exploitation des gisements en Arctique : le temps est venu

Des gisements du pétrole et du gaz dans la région arctique seront bientôt activement exploités par la Russie. Pour cela elle a besoin de nouvelle technologies et d'investissements importants.

Les gisements du plateau continental russe comptent des millions de tonnes du pétrole et des billions de m³ du gaz, a été dit à la conférence internationale « Euroarctique-2011 ». Les ressources sont énormes et attendent d'être exploitées, par exemple, en Nénétsie au Nord de la partie européenne de Russie, en mer de Barents et mer de Kara où les conditions sont extrêmes. Au micro le directeur de l'Institut des problèmes du pétrole et du gaz de l'Académie des sciences de Russie Anatoly Dmitrievskiy :

« La Norvège, les Etats-Unis, le Canada exploitent déjà en offshore. Mais en Norvège la mer ne gèle pas. Au Canada et aux Etats-Unis c'est un peu plus compliqué. Les glaces et les risques qui vont avec, diffèrent selon les régions. La profondeur de 300 m comme c'est le cas du gisement de Chtokman, c'est déjà beaucoup dans les conditions arctiques. On travaille alors sous l'eau comme en Norvège ».

C'est la profondeur entre plusieurs mètres et quelques dizaines de mètres qui pose le plus de problèmes. Les équipements risquent d'être endommagés par les glaces dérivantes. Mais des solutions, elles existent, affirment Anatoly Dmitrievskiy :

« La Russie qui dispose des technologies d'extraction très efficaces en onshore, peut résoudre ces problèmes. On a des entreprises excellentes dont le savoir-faire est complété par celui des entreprises militaro-industrielles dont « Sevmach », « Roubine » de Saint-Pétersbourg. Il est certes inutile d'essayer à tout faire par nous-mêmes. S'il y a des technologies qui nous sont proposées, il faut en profiter. Mais il y a des cas où il faudra créer nos propres technologies ».

L'extraction dans la zone adjacente à la région arctique pose aussi pas mal de problèmes, ajoute l'expert. En onshore il y a des gisements dont l'exploitation est plus difficile que celle des gisements du plateau continental. Mais les gisements de Trebs et de Titov situés en Nénétsie, ne présentent pas de  difficultés particulières.

Ce qui constitue un vrai problème c'est le traitement du gaz associé de pétrole. A compter du 1er janvier 2012 les compagnies pétrolières auront l'obligation de traiter 95% de ce gaz. Construire des usines dans les conditions du Grand Nord, cela coûtera cher. Les gazoducs n'existent pas. Mais il y a une solution : en Norvège ce gaz est brûlé pour libérer le dioxyde de carbone à injecter dans la nappe de pétrole.

Le nouveau parc technologique sibérien contre les infections globales

Un nouveau parc technologique apparaîtra en Russie. Un cluster pharmaceutique  sera inauguré d’ici à 2015 dans la ville des sciences Koltsovo, située dans la région de Novossibirsk. Les investissements initiaux dans le projet sont estimés de 300 millions de dollars, a-t-on annoncé dans le gouvernement de la région de Novossibirsk.  Deux centres biologiques s’occuperont de l’étude des virus  et de la production expérimentale des préparations bactériennes.

En janvier 2003 Koltsovo est devenu la première ville des sciences en Sibérie dans l’histoire contemporaine de Russie. Aujourd’hui elle continue de se développer. Les sociétés et les firmes locales d’investissement ont fabriqué des produits scientifiques pour plus de 3,8 milliards de roubles. Ce sont en général des produits biotechniques : vaccins, réactifs pour diagnostiquer les maladies, des préparations vétérinaires, des aliments thérapeutiques et prophylactiques.

Le directeur adjoint du Comité de la Douma d’Etat de Russie pour la santé publique Serguei Kolessnikov est au micro. 

C’est une ville sibérienne des sciences, et elle a bien sûr des perspectives en ce qui concerne des biotechnologies des substances biochimiques actives. Des chercheurs magnifiques y travaillent. Maintenant il y aura aussi des bons investissements.

Dans les années 1990 on a décidé de mettre des villes et des villages qui ont été construits autours des entreprises qui travaillaient dans le domaine de la science et des technologies dans un groupe à part.

Aujourd’hui sept domaines différents sont développés dans les villes des sciences de Russie.  Ce sont des recherches spatiales et la construction des fusées cosmiques, l’électronique et la radiotechnique, la construction d’appareils, les recherches dans le domaine de la chimie, l’énergie, le complexe nucléaire, la biologie et la biotechnologie.

Selon les spécialistes, aujourd’hui on peut parler de l’apparition en Russie non seulement des villes des sciences à part, mais aussi des parcs technologiques et des zones économiques particulières. C’est à la base de leur voisinage et de leur coopération qu’apparaissent des vrais clusters d’innovations. La politique des autorités fédérales et régionales contribue à ce processus. Le cluster médical à « Skolkovo », le projet d’innovation le plus ambitieux et connu, a reçu dès le début des préférences considérables. C’est la suppression de la TVA, la baisse de deux fois de la  taxe sociale unie, l’absence des frais de l’impôt pour l’importation de l’équipement scientifique nécessaire.

Pour que les produits des centres d’innovation soient vraiment demandés, il faut moderniser l’économie.

« L’Union pour le développement des villes des sciences » existe en Russie depuis  il n’y a pas très longtemps. Elle est apparue an même temps que le projet de « Skolkovo ». Le nouveau parc technologique de Sibérie ne s’y perdra pas.  

Sans commentaire

Et pour conclure – des sujets sans commentaire …

Dix gouverneurs ont rendu publiques leurs déclarations de revenus. Le gouverneur de la région de Kemerovo Aman Touleev a une source originale de bénéfices : un cinquième de ses revenus personnels proviennent des versements des budgets des villes et des régions dont il est habitant honoraire.

Près de 80% des habitants de Russie sont prêts à déménager en quête d’emploi plus lucratif. 32% des citoyens admettent la possibilité d’émigrer pour une certaine période ou pour toujours dans un pays européen et 15%  sont prêts à  s’installer sur un autre continent. Telles sont les données de l’Agence internationale de recrutement de personnel « Kelly Services ».

Le comité d’action des mères et des pères russes formé sur les réseaux sociaux a engagé devant la Douma d’Etat une manifestation de protestation contre les amendements à la législation familiale supposant une réclusion de l’un des parents empêchant l’autre de s’entretenir avec l’enfant.

Les manifestants en chaîne avec des voitures d’enfant distribuaient devant la Douma d’Etat les tracts exhortant à prévenir l’adoption du projet de loi qualifié dans le  communiqué de presse de criminalisation des rapports familiaux. Les militants demandent aux députés de réviser le projet de loi « mettant en cause l’institution de la famille et du mariage».

D’après le sondage engagé sur le portail Superjob.ru, les Russes ajournent le plus souvent les affaires liées aux études. Les femmes les reportent plus souvent que les hommes qui font, à leur tour, traîner en longueur les règlements des problèmes lié au travail (22% contre 16%).
Un Russe sur trois ne se montre pas très dynamique en adoptant les décisions quotidiennes : concernant les achats, l’organisation des vacances ou le paiement des services. 21% des habitants de Russie ne parviennent pas à venir à temps aux rendez-vous, à féliciter leurs proches et collègues. 16% ajournent l’adoption des décisions globales en choisissant la profession, un établissement d’enseignement supérieur, un époux ou un poste de travail.

Selon les sondés, ils ajournent le plus souvent les affaires en attendant un moment plus favorable, faute de motifs, par crainte d’échouer ou n’ayant pas de forces pour mener l’entreprise à bonne fin.
Les gens reportent les affaires le moins importantes et intéressantes et au résultat imprévisible. De l’avis des sociologues, un tel ralentissement n’est pas nuisible pour la plupart des Russes. Seuls 4% des habitants de Russie avouent que leur lenteur les fait souffrir.  

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