Rostov le Grand

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Nous visitons aujourd’hui, en poursuivant notre voyage dans les villes de l’Anneau d’or, la ville russe ancienne Rostov le Grand.

Nous visitons aujourd’hui, en poursuivant notre voyage dans les villes de l’Anneau d’or, la ville russe ancienne Rostov le Grand.

La situation géographique au bord du lac marécageux peu profond Nero distingue Rostov le Grand d’autres villes à l’histoire millénaire situées le plus souvent au bord d’une rivière.

Les terres de la principauté de Rostov s’étendent du Lac blanc au confluent de la Volga et de l’Oka en embrassant les territoires où se trouvent actuellement Vologda, Iaroslavl, Kostroma, Vladimir, Moscou. Rostov est mentionné pour la première fois dans la Chroniques des temps passés en 862.

Rostov est à l’époque une ville ravissante, riche et densément peuplée. Rostov mérite sous le règne de Iouri Dolgorouki le nom de « Grand » alors que la construction de Moscou n’est qu’au début. D’autres villes devenues plus tard capitales sont beaucoup moins grandes que Rostov.

Le prince Iouri Dolgorouki joue un rôle très important dans l’histoire de Rostov le Grand. C’est à l’époque de Iouri Dolgorouki que la principauté apanagée de Rostov léguée auparavant par les grands princes kiéviens à leurs fils devient indépendante de Kiev. Or, Iouri Dolgorouki déplace aussitôt sa capitale de Rostov à Souzdal, en l’éloignant de l’Assemblée indocile des boyards. Pour consolider les frontières de la Grande Principauté de Rostov et de Souzdal, il construit plus d’une vingtaine de villes : Kostroma, Youriev-Polski, Moscou, Dmitrov, etc. Il convient de noter que Souzdal n’est pas pour longtemps capitale du Nord-Est de la Russie et sous le règne du fils de Iouri Dolgorouki : Andrei Bogolioubski la capitale est déplacée à Vladimir.

Rostov le Grand est l’une des plus grandes étoiles de la constellation des villes formant l’Anneau d’or situées au Nord-Est de Moscou. Il est tantôt à l’oubli, tantôt acquiert la gloire grâce aux valeurs culturelles qu’il accumule. Chaque ville à l’histoire glorieuse a ses monuments légendaires. A Rostov c’est son centre aux murs, tours et cathédrales blancs comme neige. Vus de divers côtés, leurs proportions équilibrées, leurs contours expressifs, leur diversité, leur silhouette harmonieuse sont fascinants.

On voit  en parcourant l’autoroute de Moscou un vaste lac à marée basse et à l’entrée de la ville – un ensemble compact d’églises des 17-19èmes siècles du monastère Saint Jacob derrière lequel se trouve le Kremlin de Rostov.

Les paysages, les villes et villages au bord du lac sont pittoresques. Les meilleures vues des monuments historiques et architecturaux de Rostov s’ouvrent depuis le lac. Les ensembles architecturaux et historiques s’élèvent au-dessus des constructions urbaines. Au milieu du panorama se trouve le Kremlin entouré de monastères : Saint Jacob à gauche, Saint Avraam – à droite. Les silhouettes originales des tours pointues, des grandes et petites coupoles rondes des cathédrales, la blancheur des murs, les coupoles nobles en bardeaux argentés étincelant au soleil sont fascinantes. (Le bardeau est une planchette de pin scié qui acquiert avec le temps une couleur naturelle : gris satiné).

Vu d’un bateau sillonnant lentement le lac, Rostov est d’une beauté inégalée. On découvre ses multiples aspects : les coupoles tantôt en groupes, tantôt dispersées accentuent les contours de chaque monument à part, on voit soudain s’élever une tour, une coupole solitaire de l’Eglise du Sauveur sur la véranda ou la cathédrale à cinq coupoles de l’Assomption, des églises de la Résurrection et Saint Jean l’Evangéliste. Ou bien on voit  d’un certain point l’ensemble tout entier. L’architecture de Rostov est très compacte et spacieuse en même temps. Les proportions et la hauteur modestes donnent, néanmoins, l’impression d’architecture majestueuse et monumentale.  

Pour ressentir la majesté de l’ensemble du Kremlin il faut aller le long de l’enceinte en l’admirant de près d’où s’ouvrent des panoramas architecturaux pittoresques. Les angles de l’enceinte sont marqués par des tours rondes terminées en cube.

Nous entrons au Kremlin en passant par la porte Ouest sous la cathédrale Saint Jean l’Evangéliste. La place centrale du Kremlin avec un petit étang fait penser à l’époque où l’on y coulait des cloches faisant la gloire de Rostov le Grand. On peut passer par la porte Nord sous l’église de la Résurrection vers la cathédrale de l’Assomption.

La cathédrale est au-delà des enceintes de la cour du métropolite. Son territoire indépendant reflète l’histoire ancienne de la ville dirigée par l’Assemblée, c’est un bâtiment urbain public.

Le clocher de la cathédrale de l’Assomption est installé à l’Est. Cet « instrument musical » magnifique est construit dans les années 80 du 17ème siècle. Le dernier étage de l’édifice pas du tout large où sont suspendues les cloches constitue une place ouverte à l’arc à quatre baies.

Arrivé à Rostov en 1664, le métropolite Jonas se met énergiquement à construire le Kremlin de Rostov. Les travaux continuent pendant trente ans. Treize cloches dont quatre sont faites à Rostov sont coulées sur commande du métropolite Jonas. La plus grande cloche « Sysoï » pesant plus de 32 tonnes est faite en 1681. D’autres cloches moins grandes s’appellent « Lebed », « Polieleiny », « Mouton », « Rouge ».

Il existe plusieurs carillons interprétés dans des cas particuliers. L’un d’eux : Jonas est solennel, Kaliazin a le rythme de danse, Saint George est mélodique au tintement argentin.

Le clocher de Rostov est l’unique conservé tel qu’il est conçu au 17ème siècle. Les grands musiciens russes admirent son carillon harmonieux et mélodique.

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